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Rencontre handicap / Actualité du handicap

Un handicapé va tenter de franchir les Alpes en tricycle

2011-06-17 14:18:23.265




Dan McIntyre, un handicapé de Liversedge dans le West Yorkshire va tenter de franchir les Alpes Suisses, sur un tricycle pour personne handicapée construit en… 1932.




C'est ainsi que Monsieur Dan McIntyre devrait parcourir les 2400 kilomètres sur son tricycle de 1932, précurseur des tricycles modernes.

Il passera par Paris, Bâle, Genève pour retourner à Londres et franchira de ce fait trois cols Alpins.

Cette équipée sera dédiée à Oswald Arthur Denly, qui, après avoir contracté la poliomyélite dans la Navy a été réformé du service, paralysé de la taille aux pieds.




N'ayant pas réalisé son rêve de voir les Alpes, Oswald Arthur Denly partit seul sur son tricycle 147cc Argoson de 1930 ou il atteignit les sommets Alpins à près de 2.900 mètres d'altitude.

Loin de s'arrêter à cet exploit, Denly a été un grand activiste de la cause des personnes handicapées en Angleterre et décèdera en 2010.



Dan McIntyre est très confiant pour le renouvellement de cet exploit car deux membres de la « Royal Light Dragoons » ont restauré le tricycle original. Des pièces détachées suivront aussi grâce à deux véhicules de soutien.

Il rencontrera tout au long du périple des militants pour la cause du handicap. L'athlète paralympique Tanni Grey-Thompson, ainsi que le pilote de course Nicolas Hamilton et le présentateur de télévision et star du basket en fauteuil roulant Ade Adepitan se joindront à McIntyre à différents moment sur la route.





Article original sur Handimobility


Retour sur Rencontre-Handicap

Coup de gueule d'un entrepreneur tétraplégique

2011-06-16 08:04:02.843




Chômage technique, dégradation de sa vie sociale, perte de son indépendance...Louis van Proodij, tétraplégique, raconte sur son blog comment sa vie à changé depuis l'évolution de sa prise en charge médicale.




Chef d'entreprise à 20 ans, nommé à différents postes de direction entre deux créations de boites et à la tête d'une nouvelle startup depuis cinq ans: le parcours professionnel de Louis van Proosdij, 43 ans, a tout d'un sans-faute. A tel point que l'entrepreneur spécialiste du numérique vient d'être convié à l'Élysée pour l'annonce du Plan Numérique 2012. Une réussite d'autant plus méritante que l'homme est tétraplégique depuis l'âge de 16 ans.



Mais tout ce que l'entrepreneur a réussi à construire a bien failli voler en éclat. Depuis quinze jour, Santé Service, l'organisme du service public hospitalier chargé de gérer les soins médicaux à domicile, a changé son protocole de soins. Désormais, l'entrepreneur hyperactif n'a le droit de prendre qu'une seule douche par semaine, ne peut plus bénéficier d'un lever prioritaire pour être à l'heure au bureau et doit impérativement être couché vers 21h 45-22h. "La violence de ce que je vis depuis deux semaines m'a sérieusement ébranlé, tout ceci me replongeant dans les pires moments de ma vie, 27 ans en arrière [ndlr: au moment de son accident qui lui a valu un séjour d'un an à l'hôpital]", écrit-il sur son blog avant de détailler ses nouvelles conditions de vie qui ne laissent plus aucune place à sa vie privée et encore moins professionnelle.



Privé de boulot



Lui qui travaillait généralement 15 à 16 heures par jour, 7 jours sur 7 est désormais contraint de ralentir son activité. "Je suis aléatoirement levé tard, en fonction du personnel qui vient chez moi. Certains s'arrangent pour être là tôt, comme ils avaient l'habitude de le faire, compréhensifs, et qui trouvent la valorisation de leur travail difficile par le bien-être physique et psychologique de leurs patients. D'autres n'en ont que faire, et arrivent à 9h45, triomphants, dopés par ce pouvoir absolu qu'ils ont sur les patients, cloués au lit et totalement dépendants", raconte le chef d'entreprise. Sans parler du fait qu'il n'ose plus rencontrer ses clients: "Depuis deux semaines je n'ai fait que 3 jours de rendez-vous à l'extérieur, coïncidant avec les 2 douches, le reste du temps je travaille de chez moi."



Et lorsque l'entrepreneur a fait remarquer qu'à cause de ce nouveau protocole, il ne pouvait plus mener à bien ses projets, il s'est vu répondre: "Mais Monsieur van Proosdij, peut-être faut-il arrêter de vous leurrer, et accepter que votre handicap ne vous permet peut-être pas de travailler à temps plein comme vous vous entêtez à le croire depuis des années". Un comble lorsqu'on sait que ces services sont ceux-là même qui participent aux campagnes de lutte contre l'exclusion des personnes handicapées, qui reste selon la Halde, le second motif de discrimination dans l'univers professionnel, juste derrière l'origine. Ainsi, en plus des discriminations à l'embauche, des refus d'adapter le poste au handicap ou des évolutions de carrière retardées, les personnes handicapées doivent désormais composer avec les bon-vouloir des organismes de soin.



Une mobilisation en passe d'aboutir



Mais son post n'est pas resté lettre morte: quelques heures à peine après l'avoir publié, son appel a été relayé sur les réseaux sociaux. De nombreux politiques, à l'instar de Jean-Marie Ayrault, se sont joint aux anonymes pour lui manifester son soutien. Et visiblement la mobilisation est en passe d'aboutir: la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale Marie-Anne Montchamp s'est entretenue au téléphone avec lui et il a rencontré dans l'après-midi, le directeur adjoint de l'organisme Public Santé, "Je sors de l'entretien avec Santé Service TRÈS CONSTRUCTIF, sans détours, et à vision globale et non unipersonnelle", a-t-il déclaré sur Twitter. Reste à savoir si son coup de gueule permettra à des personnes souffrant des mêmes problèmes mais moins médiatisées de trouver une issue à ce problème.






Article original sur L'Express


Retour sur Rencontre-Handicap

Aide aux sans-abri : des handicapés viennent prêter main forte aux éducateurs

2011-06-15 10:09:43.453




« Tu veux un café ? » Les sans domicile fixe approchés par les éducateurs du 115 connaissent cette phrase par coeur. Mais depuis quelques mois, le jeudi soir, ce sont des personnes handicapées qui leur apportent un peu de réconfort. Odile, hébergée par l'APEI des Papillons Blancs est de ces volontaires. Toujours partante, toujours souriante !




Le centre ville de Douai résonne des fermetures des derniers rideaux de fer. Il est temps pour Arnaud, éducateur spécialisé au 115 et Abdel, le conducteur, de prendre la route. La célèbre camionnette jaune des Compagnons de l'espoir a du chemin à parcourir. Comme tous les soirs, hiver comme été.




Odile arrive les bras chargés de sandwiches. « C'est nous qui les avons faits cet après-midi », explique fièrement la jeune femme, accompagnée d'Hongwai, dit Lung, son éducateur (lire ci-dessous). Ce n'est pas une première pour elle. « C'est la cinquième fois ! Je suis habituée... », dit-elle timidement. Ce soir, Odile change d'univers. Elle va être confrontée à des situations qui peuvent être exceptionnelles pour elle. Pourtant, tout au long de la soirée, elle ne montrera pas de signe de fatigue et servira la soupe préparée la veille, discrètement, toujours.



Arnaud Bouville approuve l'arrivée de ces nouveaux compagnons de route. « Les SDF sont confrontés à un comportement différent, ils se rendent compte d'autres difficultés et sont plus attentifs à cela. » Direction une ruelle du centre ville. Un couple attend la camionnette. Odile et Lung mettent la main à la pâte pour offrir cafés et sandwiches. Arnaud en profite pour s'enquérir de la situation des jeunes, des démarches en cours. Il les félicite pour leurs efforts. « Le sandwich, c'est toujours un prétexte », rappelle l'éducateur en grimpant dans le véhicule.



La gare. Un jeune homme de 18 ans approche, guidé par Arnaud. La conversation se noue. Odile observe discrète. On parle de la Mission locale, Abdel s'assure que le garçon est équipé de couvertures, Odile propose un deuxième café. Un peu surpris par l'élocution hésitante de la jeune femme, Christopher accepte, non sans renvoyer son sourire à la demoiselle.



Chaque soir, surtout aux beaux jours, le 115 reçoit une vingtaine de demandes. Couvertures, eau, nourriture. D'Orchies à Arleux, de Douai à Pecquencourt, les soirées s'égrènent au fil des histoires de ces hommes qui échouent dans la rue. Place d'Armes, Arnaud reconnaît l'un d'entre eux. Cette fois, pour tous, la rencontre sera plus violente : il est ivre, allongé sur le sol et accuse une grosse fatigue. Il refuse d'être hospitalisé. Odile apporte plusieurs verres de soupe, mais reste à l'écart. Lung s'assure que tout va bien pour elle. « Je suis habituée ! » répète-t-elle encore. Les « officiels » du 115 s'occupent du SDF, qui reprend des forces. Et lui promettent de repasser. Pour Lung aussi, l'épreuve n'est pas simple. Qu'il soit aux Papillons Blancs ou au SAMU social. « Des fois, on souffre pour eux, ce n'est pas toujours facile. Mais on fait le maximum. » Son action pour faire tomber les barrières en est la preuve. Tout comme la motivation sans faille d'Odile. Qu'elle traduit par un pudique « C'est bien. » Ponctué de son indétrônable sourire.






Article original sur La Voix du Nord


Retour sur Rencontre-Handicap

Dans le viseur de Vanessa pour dépasser le handicap

2011-06-14 08:18:51.265




'' Un visage discret '', c'est le beau projet de Vanessa Pingard : une collection de 50 portraits pour voir les personnes plutôt que leur handicap.




J 'ai toujours été une militante des luttes contre la discrimination, mais en travaillant dans le milieu du handicap, je me suis rendu compte que j'avais moi-même des représentations erronées des personnes concernées. Et quel meilleur moyen de combattre les clichés que d'utiliser la photographie, surtout lorsqu'on est comme Vanessa Pingard une passionnée de l'objectif ?




Animatrice depuis un an de l'association départementale Tandem à Blois, la jeune femme avait envie de mettre en lumière ces gens « extrêmement discrets, dont on ne parle jamais, qu'on ne voit pas ou si peu, à l'exception de la grande foire du Téléthon ».



Pour ça, Vanessa a eu envie d'utiliser le portrait classique, en noir et blanc et en argentique, « pour une image singulière, dans une démarche artistique ». Mais aussi parce que les personnes en situation de handicap n'ont pratiquement jamais l'occasion d'être prises en photo dans un véritable studio. « Les portraits seront réalisés grâce à un studio mobile, qui me permettra de réellement mettre en valeur la personne, et pas son fauteuil, explique la jeune femme, mais je ferai aussi du reportage sur leurs lieux de vie. Parce que les gens qui travaillent avec elles, autour d'elles, méritent également d'être mis en lumière. »



Dès ce mois de juin



Le soutien inconditionnel d'Alexandre Chaussard (Handisport), des liens avec les Papillons blancs et ses propres rencontres ont permis à Vanessa Pingard de prendre contact avec des personnes prêtes à se faire tirer le portrait, ou des familles ravies qu'on leur propose une belle photo de leur enfant.



Grâce à l'obtention toute récente de deux aides financières, les prises de vue vont pouvoir démarrer dès ce mois de juin. « Le budget global de 3.900 € n'est pas encore bouclé, précise Vanessa Pingard, mais j'ai déjà du matériel personnel, quelques sponsors, et j'ai aussi rencontré des gens formidables comme la Maison de Bégon à Blois qui m'a fait cadeau d'un agrandisseur ! »



L'objectif est que la cinquantaine de portraits, sous forme de tirages 18 x 24, soit prête à être exposée au plus tard le 11 février 2012, date anniversaire de la loi handicap de 2005. Ensuite ? « L'exposition tournera partout où les gens voudront l'accueillir. » Gratuitement, parce que contribuer à changer le regard sur le handicap n'a pas de prix.



Contact : vanessa@lafabrik.com





Article original sur La Nouvelle République


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