Ouvrir l'accès aux étoiles aux handicapés
2011-06-01 09:26:52.25
Mal-voyants, sourds, handicapés moteurs, enfants hospitalisés doivent, eux aussi, avoir accès aux étoiles, selon le collectif "Astronomie vers tous". Maquettes à toucher, fauteuil avec télescope incorporé : des initiatives pionnières sont déjà recensées.
Des enfants déficients visuels ont pu découvrir le ciel grâce à des intensificateurs de lumière de l'armée qui multiplient par mille la luminosité, une idée de Jean-François Soulier, fondateur de l'association "Des étoiles pour tous".
Les aveugles n'ont pas été oubliés : ils ont pu toucher un vrai télescope pour en apprécier la taille, comprendre la forme du système solaire grâce à des planètes à palper et placer à la bonne distance. Et même appréhender les couleurs grâce à différentes textures correspondant aux gammes de longueurs d'onde d'un spectre lumineux.
Comment utiliser un télescope lorsqu'on est cloué dans un fauteuil roulant? Deux prototypes ont été mis au point : le nanoscope, un minitélescope posé sur une tablette fixée au fauteuil et le handiscope conçu pour venir au plus près de l'oeil sans que l'observateur ait besoin de bouger la tête.
Grâce à cette invention brevetée de Jean-François Soulier, même des tétraplégiques à la nuque raide peuvent regarder le ciel depuis leur fauteuil, relève Gabriel Bernard de l'association Planète sciences. Mais il faudrait 15.000 euros pour développer d'autres exemplaires du handiscope.
M. Bernard raconte avoir utilisé le prototype existant pour permettre à des enfants et adolescents hospitalisés à Garches d'observer la Lune et Jupiter depuis l'héliport de l'hôpital Poincaré. A la mi-juin, un lancement de fusées est prévu à Garches, des engins à eau conçus par les jeunes patients.
D'autres animations sont conduites dans plusieurs hôpitaux en région parisienne et en province.
L'objectif est de "mettre l'astronomie à la portée de ceux qui n'y ont pas accès", parce qu'ils sont en milieu carcéral, hospitalier ou à cause d'un handicap, résume Dominique Proust, astronome à l'Observatoire de Paris qui a lancé "Astronomie vers tous" (AvT) en partenariat avec Planète sciences.
Les sourds peuvent regarder le ciel, mais ils manquent de mots pour le comprendre. M. Proust qui anime chaque mois une séance d'astronomie en langue des signes à l'Observatoire de Meudon près de Paris avait fait ce constat.
Avec l'aide de linguistes, il a entrepris d'élargir la palette des termes d'astronomie dans un dictionnaire, "Les mains dans les étoiles", publié en 2009 (éd. Burillier). La majorité des nouveaux signes ont été adoptés au niveau international, se félicite-t-il.
Un quasar est désigné comme "une petite région qui émet de l'énergie très puissante". Pour la planète Jupiter, c'est la tache rouge à sa surface qui sert de signe distinctif.
Comment échanger en langue des signes lors d'une observation astronomique nocturne ? Spécialisée dans l'animation scientifique à destination d'enfants et d'adolescents, Planète sciences a trouvé la solution : une lampe frontale rouge éclaire les gants blancs des participants qui "signent".
Selon Jérôme Galard, animateur scientifique, toutes ces initiatives ouvrent de nouveaux horizons: au sein de l'Observatoire populaire de Laval (Mayenne), un féru d'astronomie devenu aveugle, une personne sourde et plusieurs en fauteuil roulant coopèrent selon leurs talents.
Article original sur 20minutes
Retour sur Rencontre-HandicapA Montpellier une ronde de nuit auprès des handicapés
2011-05-31 09:56:47.531
Priscilla aimerait aller plus souvent voir des concerts. Au Zénith de Montpellier, en particulier. Pour elle, c'est un peu plus compliqué que pour les jeunes filles de son âge. Car Priscilla est lourdement handicapée. Accompagnée toute la semaine par une auxiliaire de vie sociale, elle a droit à une assistance 24 heures sur 24.
Il lui est impossible de se déplacer par ses propres moyens. Priscilla est loin d'être la seule dans cette situation. Et c'est pourquoi le GIHP (Groupement pour l'insertion des personnes handicapées physiques) de Sète-Bassin de Thau (1) a décidé de mettre en place une “ronde de nuit”. Un service expérimental lancé à Montpellier, où il connaît un véritable boom. "Il va permettre non seulement à des personnes handicapées comme Priscilla de pouvoir sortir tard le soir et d'être ramenées à leur domicile, explique Nicolas Lafont, le responsable GIHP de Sète.
Mais cette ronde peut aussi se déplacer à domicile la nuit, par le biais de passages réguliers ou ponctuels, adaptés aux besoins : retournements, aides physiologiques… Ou tout simplement pour rassurer". Pour Priscilla, "cela soulagerait aussi ma maman". La ronde de nuit devrait être effective dans quelques semaines avec un premier véhicule, et grâce à la création de deux emplois d'auxiliaires de vie.
"Il pourra y avoir un deuxième véhicule en fonction des demandes", précise Nicolas Lafont. Le GIHP, qui assure un accueil de jour et offre une prestation de transport adapté avec Thau agglo, compte également développer les formes d'aide à domicile. Autant d'initiatives destinées, pour reprendre son slogan, à rendre "plus facile la vie".
Article original sur Midi Libre
Retour sur Rencontre-HandicapTétraplégique, Francis Joannis se bat pour garder son droit de vote
2011-05-27 21:32:41.546
Atteint de la maladie de Charcot, qui l'a rendu tétraplégique, Francis Joannis lutte pour conserver son statut de citoyen. Il a écrit au président de la République pour défendre son droit de vote.
«Prisonnier dans un carcan de chair et d'os. »
C'est ainsi que Francis Joannis, monestésien de 62 ans, se décrit. Atteint d'une maladie neuro-dégénérative, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), cet ancien chef d'entreprise est progressivement devenu tétraplégique.
« Parfois, je me demande si j'ai envie de vivre et peur de mourir, ou envie de mourir et peur de vivre », explique-t-il.
Francis Joannis ne peut plus ni bouger, ni parler, ni écrire. Il s'exprime en clignant des yeux. Ses proches déchiffrent ses signaux grâce à une grille de consonnes et de voyelles. Mais s'il est prisonnier de son corps, l'homme n'en garde pas moins toutes ses facultés mentales. Et il s'accroche à ce qui lui reste, sa dignité.
Lors des élections cantonales, au mois de mars, c'est donc naturellement qu'il a demandé à son épouse, Simone, d'établir une procuration afin que sa voix soit entendue au même titre que celle de tout autre citoyen.
« J'ai téléphoné à la gendarmerie de Seignelay pour demander des renseignements, raconte Simone Joannis. On m'a demandé si mon mari pouvait parler et écrire. J'ai dit non, ce à quoi on m'a répondu qu'il ne pouvait pas voter. »
Lorsqu'elle a transmis cette information à Francis Joannis, ce dernier était « fou furieux ». D'autant plus qu'en 2010, pour les élections municipales, ladite procuration lui avait été accordée.
« Le problème serait qu'étant donné que mon mari n'a plus la parole, on ne peut être sûr de ses intentions de vote. Notre communication et ma propre parole sont mises en doute », s'indigne Simone Joannis.
Contactée, la gendarmerie de Seignelay s'est contentée de rappeler la procédure habituelle et n'a pas souhaité s'exprimer pour l'instant, affirmant de pas avoir connaissance de ce cas précis.
En désespoir de cause, Francis Joannis a écrit, le 18 avril, une lettre au président de la République, Nicolas Sarkozy. Il y expliquait son cas et concluait :
« Je suis enfermé dans un carcan de chair et d'os, en plus on me retire le droit civique qui m'est dû. Comprenez ma déception et ma souffrance. »
Une réponse décevante de l'Élysée
Le 10 mai, Francis Joannis a reçu une réponse de l'Élysée.
« C'est la première chose qu'il m'a dite, ce jour-là », se souvient Sylvie Dancin, son auxiliaire de vie.
« Nous étions heureux, mais aussi déçus », raconte Simone Joannis.
Car la lettre, signée Guillaume Lambert, chef de cabinet du président, ne résout rien. Elle rappelle la loi du 11 février 2005 et promet :
« le chef d'État poursuivra sans relâche ses efforts pour assurer la pleine reconnaissance des droits et des besoins des personnes handicapées. »
Depuis, plus rien. Francis Joannis ne veut pas lâcher. « C'est un battant », assure Sylvie Dancin.
« Je vais écrire à Carla », fait comprendre avec les yeux, plein d'humour, Francis Joannis.
Article original sur L'Yonne
Retour sur Rencontre-HandicapKivi Soul eMotion (KIA): une voiture compacte pour conducteur handicapé
2011-05-26 10:14:47.953
Après la Daihatsu Materia Motion présentée en 2008, un nouveau véhicule ultra compact spécialement adapté pour les conducteurs handicapés et PMR arrive sur le marché : la Kivi Soul eMOTION ( KIA ).
Avec ses 411 cm de longueur et ses 179 cm de largeur, La Kivi Soul eMOTION est le résultat de la transformation de la KIA SOUL.
La Kivi Soul eMOTION permet le transport de deux personnes en fauteuil roulant, en plus du conducteur et est homologuée selon la Directive 2007/46/CE.
Le conducteur ou le passager handicapé peut monter à l'intérieur du véhicule avec son propre fauteuil électrique ou manuel.
Le plancher de la voiture a été rabaissé pour pouvoir disposer d'une hauteur intérieure de 141 cm.
Deux plaques électriques permettent l'ancrage automatique du fauteuil roulant. Ces plaques d'ancrage peuvent accueillir soit le fauteuil roulant, soit le siège d'origine permettant ainsi aux utilisateurs handicapés de la Kivi Soul eMOTION de décider à tout moment si ils désirent conduire ou être transporté.
Les équipements de base du comprennent les éléments suivants :
Boite automatique à quatre rapports et philtre anti particules, airbags frontaux conducteur et passager, airbags latéraux avant, airbags rideaux couvrant les deux rangées de sièges, Assistance au Freinage d'Urgence (AFU), Contrôle électronique de stabilité (ESC), Contrôle électronique de la traction (TSC), Système de freinage anti blocage (ABS), Freinage ABS avec répartiteur électronique de freinage (EBD), Vitres électriques avant et arrière, Verrouillage central à distance et clé repliable, Climatisation avec philtre de l'aire, Sinto-CD Mp3, Système de connexion clé USB + Prise mini-jack + Connexion iPod.
Il vous est possible de découvrir la Kivi Soul eMOTION ( KIA ) directement sur le site internet officiel du véhicule , vous pourrez y retrouver une vidéo de démonstration ( que vous pouvez également visualiser à la fin de cet article ), une galerie photo ainsi que tout les points de contact et les distributeurs.
La Kivi Soul eMotion (KIA) rejoint ainsi la liste des véhicules déjà adaptés pour la conduite en fauteuil roulant.
Article original sur Handimobility
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