Ils séquestraient des handicapés pour toucher leurs allocations
2011-10-19 08:00:01.531
La police a découvert les captifs samedi dans un sous-sol en terre battue et contenant quelques lits de fortune
Une femme et deux hommes ont été arrêtés par la police à Philadelphie (Pennsylvanie, Est des Etats-Unis), où ils séquestraient quatre adultes déficients mentaux dans une cave pour toucher leurs allocations.
Au domicile de Linda Ann Weston, 51 ans, arrêtée dimanche, les forces de l'ordre ont retrouvé des documents d'identification appartenant à une cinquantaine d'autres personnes, ce qui laisse à penser qu'elle aurait pu exploiter des dizaines d'autres personnes dans d'autres Etats du pays.
Elle a déjà purgé huit ans de prison après avoir été condamnée en 1985 pour avoir laissé mourir de faim un homme de 25 ans dans son appartement quatre ans auparavant.
Son compagnon Gregory Thomas, 47 ans, et un autre homme, présenté par la police comme sans domicile fixe, Eddie Wright, 49 ans, ont également été interpellés dimanche. Tous trois ont été mis en examen pour avoir séquestré dans une cave trois hommes et une femme âgés de 29 à 40 ans.
La police a découvert les captifs samedi dans un sous-sol en terre battue et contenant quelques lits de fortune. Ils souffraient de malnutrition et avaient des escarres. L'un d'entre eux au moins était enchaîné à un conduit de chauffage.
"On ne peut pas tomber plus bas que ce qu'ils ont fait pour exploiter ces gens", a déclaré le lieutenant Ray Evers, de la police de Philadelphie, cité par des médias locaux.
Selon la chaîne de télévision locale CBS 3, les adultes emprisonnés, portés disparus depuis quelque temps déjà, avaient les capacités mentales d'enfants de 10 ans.
Les trois personnes arrêtées ce week-end sous également sous le coup d'une enquête de la police fédérale, qui cherche à déterminer s'ils ont auparavant commis des actes similaires dans d'autres Etats.
Article original sur DH.be
Retour sur Rencontre-HandicapLe verticaliseur offre aux handicapés la force suffisante pour jouer au golf
2011-10-18 07:58:52.718
Christian Salomé est l'un des premiers à essayer le verticaliseur. Cette drôle de machine motorisée lui permet malgré son handicap physique de pratiquer le golf, ce qu'il ne croyait pas possible avant d'obtenir l'information.
Il abandonne son fauteuil roulant et attache les sangles du verticaliseur un peu au-dessus des genoux. Il appuie sur boutons et manettes. Le verticalisateur monté sur des roues l'emmène sur la pelouse à la vitesse désirée. À l'arrêt, il passe en quelques secondes de la position assise à celle debout. L'engin, fabriqué par des Allemands, est adapté.
Je suis inscrit à l'école handigolf depuis seulement trois semaines. J'ai découvert par hasard sur Internet que cet appareil existait , explique Christian Salomé qui veut que cette information se sache, Sans l'Internet, je chercherai encore ! » Depuis trois ans, le club de golf de Saint-Omer travaille sur l'intégration des handicapés au club. De l'hôtel au point d'accueil, les accès sont adaptés aux handicapés.
Mai 2011 qui correspond à l'ouverture de l'école handigolf a été l'occasion pour le club de disposer d'un verticalisateur. Le deuxième appartient à l'équipe de France d'handigolf qui a choisi de le poser au club de Saint-Omer. « L'objectif, c'est d'en parler et que l'école handisport se développe », indique clairement Xavier-Pierre Six, directeur de l'Open de Saint-Omer. Qui note aussi que c'est le seul sport où handicapés et valides peuvent jouer ensemble. Pour le moment, quatre personnes y adhérent. Le prix de l'abonnement au handigolf est le même qu'une personne valide.
Dans la philosophie de Jean-Jacques Durand, le club souhaite intégrer tous types d'handicaps, physiques et mentaux.
« Nous avons un autiste qui joue ici. Il s'ouvre beaucoup plus au golf que sur une activité proposée par son centre », acquiescent Xavier-Pierre Six et Mathieu Avart, responsable de la gestion sportive.
Quant à Christian Salomé, il vient tous les mercredis jouer et admirer le paysage. Son professeur, Sylvain Raout, l'aide beaucoup, il suivra d'ailleurs une formation handigolf en octobre.
« Il m'aide à compenser mon handicap, indique l'ancien chef d'entreprise équipementier automobile, Je n'ai pas la rotation complète alors à la différence d'un joueur valide plutôt que de me mettre en position verticale par rapport à la balle, je me mets de biais. » « Au golf, qu'on soit valide ou handicapé, il faut de toute façon adapter son swing », souligne Xavier-Pierre Six. Autre exemple, pris par Christian Salomé lorsqu'il rencontre des difficultés à bouger les mains, il effectue une rotation des poignets. Des Christian Salomé, Xavier-Pierre Six en souhaite beaucoup pour à la fois développer l'école handigolf mais aussi, par la suite, accueillir des compétitions sportives.
Article original sur La Voix du Nord
Retour sur Rencontre-Handicap"Les handicapés vont se retrouver à la rue"
2011-10-17 08:46:02.953

A l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère, organisée par le mouvement ATD Quart Monde, Marie-Madeleine Le sausse, 58 ans, dans la précarité, témoigne.
"Depuis mon enfance, je suis atteinte de myopathie dégénérative. A 58 ans, je suis en fauteuil roulant électrique et j'ai besoin d'une assistance humaine quotidienne. Dans ces conditions, je vivote avec 705 euros par mois. Une misère! Et j'ignore même ce que je percevrai dans deux ans [NDLR: l'allocation aux adultes handicapés n'est en général plus versée au-delà de 60 ans, mais peut être accordée, réduite, dans certains cas].
"A part un rôle d'élue communale à Noisy-le-Sec et un petit job en 1977, je n'ai jamais travaillé, vu ma maladie, mais j'ai été bénévole durant quinze ans au bénéfice des handicapés. Je me suis mariée jeune et mon divorce, en 2001, a été douloureux. Mon ex-mari s'est lourdement endetté (20 000 euros) et n'a jamais versé de pension. Nous avions un compte commun, j'ai dû m'acquitter de la moitié de la dette. Enfin, j'ai dû débourser 2000 euros d'agios à la suite d'un retard de versement d'aides pour payer mes auxiliaires de vie. Avec aujourd'hui 1000 euros d'épargne, chaque sou perdu compte beaucoup.
"Je fais des économies sur tout: je mange peu de viande rouge, je choisis de la margarine plutôt que du beurre, je favorise les bas prix en fin de marché... J'envisage même de vendre les quelques bijoux de famille qu'il me reste. Heureusement, mes proches sont d'un grand soutien. Mais je ne veux pas être un poids pour eux. Je refuse catégoriquement de leur demander quoi que ce soit. Ma fille Eléonore, d'une dévotion exceptionnelle, m'achète parfois des objets ménagers dans mon dos.
"Nicolas Sarkozy avait promis une hausse de 25 % sur cinq ans de l'allocation aux adultes handicapés. On n'en voit pas la couleur! Si ça continue, les handicapés vont se retrouver dans la rue. L'accessibilité est le cheval de bataille des associations: encore faut-il avoir de l'argent pour aller au restaurant ou au cinéma."
Article original sur L'Express
Retour sur Rencontre-HandicapL'enfer des pavés pour les handicapés de Bourges
2011-10-14 07:34:02.093

Pour Patrice Marchand, la rue Jacques-Coeur est pire que la course cycliste Paris-Roubaix. Handicapée, cette personne circulant en fauteuil roulant dénonce les problèmes d'accessibilité de cet endroit historique de la ville.
Située en secteur sauvegardé, la rue Jacques-Coeur a fait l'objet de travaux qui se sont achevés au printemps dernier. Mais certaines imperfections subsistent. Patrice Marchand s'est rendu sur place pour expliquer les problèmes dont souffrent les handicapés pour circuler dans cette rue.
Défense de la loi. Patrice Marchand déplore le manque de concertation avec les associations de handicapés lors des travaux de la rue. Il dénonce une non-prise en compte des besoins d'une catégorie de la population. Il veut défendre bec et ongles les droits des handicapés. « On est obligé de se battre. La loi sur l'accessibilité des handicapés de 2005 est bafouée. Nous, on ne veut pas de ça. »
Problème, la municipalité et l'architecte des Bâtiments de France se renvoient la balle.
La municipalité, maître d'ouvrage, affirme ne pas avoir eu le dernier mot dans cet aménagement : « La rue Jacques-Coeur a été requalifiée avec, comme objectif, de coller au côté historique, explique Pascal Blanc, adjoint au maire chargé des travaux. Il s'agit d'un secteur sauvegardé. L'architecte des Bâtiments de France a choisi des pavés qui correspondent à l'esthétique de la rue. »
Pascal Blanc comprend les revendications des handicapés. « On le regrette, on est très sensible à la question de l'accessibilité des personnes à mobilité réduite. Nous avons effectué beaucoup de travail avec les associations, dans ce domaine. » Quant à évoquer des modifications à l'avenir, il se montre pessimiste : « Je ne vois pas comment on pourrait faire marche arrière. »
Selon Marie-Hélène Merceron, architecte des Bâtiments de France, « la ville s'est impliquée dans le choix des matériaux ». Selon elle, la décision ne lui est pas revenue : « C'est le maire qui délivre le permis de construire, c'est lui qui paye. L'architecte des Bâtiments de France, de par la loi, juge de la conformité des projets par rapport au règlement et au plan du secteur sauvegardé. »
Article original sur LeBerry
Retour sur Rencontre-Handicap