2011-10-03 08:31:53.062

Original. Un site Internet (www.handimap.org) localise à l'intention des personnes à mobilité réduite et handicapés en fauteuil les voies urbaines, transports en commun, lieux les plus accessibles ou spécialement aménagés.

Les collectivités ont beau faire des efforts, se targuer de rendre la ville accessible aux handicapés en fauteuil, ceux-ci le disent et le redisent : il existe toujours des points noirs ou “points gris” qui rendent les cheminements problématiques.

Il existe des outils de géolocalisation et d'indication d'itinéraires pour les usagers motorisés, les piétons, les randonneurs, les marins. Pourquoi n'y en aurait-il pas pour les handicapés afin de faciliter leur mobilité ?

Ce souci a conduit deux citoyens à imaginer un site Internet, Handimap.org, qui indique aux personnes à mobilité réduite les trajets les plus adaptés à leur mode de locomotion.

Cela en prenant en compte les équipements et aménagements spécifiques : modes de transport en commun et arrêts accessibles aux handicapés, places de stationnements réservées aux personnes handicapées, trottoirs abaissés, passages piétons dotés de surfaces podotactiles aux extrémités, carrefours à feux sonores, escaliers droits, lieux accessibles…

Les itinéraires sont intégrables dans une application GPS ou directement dans Google Earth.

Ce type d'application ne peut se faire qu'avec la collaboration des collectivités. Les auteurs du site peuvent, certes, effectuer un travail de fourmi en recensant de visu, personnellement ou par phénomène collaboratif (à l'image des sites de prix des carburants) les commodités.

C'est tellement plus simple si les villes mettent immédiatement à disposition du site Internet les données informatiques concernant ces aménagements.

L'agglomération de Rennes Métropole et la société de transports en commun Keolis ont été les premières à ainsi accepter de mettre leurs bases de données à disposition de Handimap dans le cadre du phénomène “Open Data”.

Cette première agglomération a donc valeur d'expérimentation. Les deux créateurs du site sont en contact avec d'autres villes pour démultiplier leur initiative.

Article original sur Argus Auto

2011-09-30 07:54:16.312

Le centre de formation de Vouzon manifestait hier à Orléans, avec d'autres établissements, pour que ses stagiaires handicapés puissent être payés.

H andicapés, ils sont venus dans nos centres pour apprendre un métier, et on vient de nous dire qu'ils ne seraient pas payés le dernier trimestre. En une phrase, Franck Girault, formateur au centre de réadaptation professionnelle (CRP) des Rhuets, à Vouzon, a résumé ce pourquoi 300 personnes manifestaient, ce mercredi, devant la préfecture de région, à Orléans.

Une enveloppe de l'État réduite de 7 % pour les trois derniers mois

Stéphane Lacombe, directeur des Rhuets et Philippe Guillemain, directeur du CRP des Fontenailles, à Louestault (Indre-et-Loire), ainsi que leur collègue du CRP de Vouzeron (Cher) étaient présents pour soutenir ces travailleurs handicapés. « Nos formations durent de 2 à 17 mois, les stagiaires qui sont, pour beaucoup, envoyés par les Maisons départementales du handicap, perçoivent entre 652 € et 1.930 € (selon leur statut, leur passé professionnel etc.), explique Stéphane Lacombe, et chaque année, il y a des difficultés. » Car l'enveloppe que verse l'État pour les rémunérations n'est pas annualisée : « On a appris, mi-septembre, la réduction de l'enveloppe de 7 % (3M€) pour les trois derniers mois de l'année. » Outre la protestation des bénéficiaires handicapés, les personnels de CRP demandent une formule pérenne du mode de rémunération.

Le secrétaire général aux affaires régionales (Sgar), Pierre Bessin a reçu une délégation, au nom du préfet. Il indique d'abord que « les directeurs des trois CRP avaient alerté le préfet (donc la direction régionale du travail) du problème dès le mois de juin ». Il précise ensuite : « La rémunération d'octobre sera versée rapidement et nous allons demander au ministère le nécessaire pour assurer le complément jusqu'à la fin de l'année. »

Article original sur La Nouvelle République

2011-09-29 08:46:34.468

C'était il y a vingt ans : le Théâtre National de Chaillot, dirigé par Jérôme Savary (grand merci à lui), devenait le premier théâtre accessible aux personnes aveugles et malvoyantes.

Aujourd'hui plus de quarante théâtres et opéras réunis par Accès Culture vous présentent, pour la première fois dans un même programme grâce au soutien du Ministère de la Culture, leurs spectacles de la saison 2011 - 2012 accessibles aux spectateurs aveugles et malvoyants.

Au fil des pages s'exprime la volonté d'un nombre de plus en plus important d'établissements culturels publics de s'ouvrir à tous, persuadés qu'un théâtre reste, encore et toujours, un lieu de partage et qu'au-delà de nos différences, la parole des artistes s'adresse à chacun d'entre nous.

Des chanteurs, des musiciens, des comédiens vous attendent, partout en France, pour partager avec vous leurs talents et leurs émotions. Maintenant c'est à vous de jouer. Soyez curieux, faites vos choix et rejoignez-nous au théâtre.

Accès culture

Cette publication est à garder précieusement. Elle vous permettra de profiter pleinement d'une saison de spectacles de théâtre et d'opéra.

Elle présente l'ensemble des spectacles adaptés avec l'audiodescription par Accès Culture pour les personnes non et malvoyantes partout en France.



Vous trouverez certainement un théâtre près de chez vous qui propose ces spectacles et où vous êtes tout particulièrement attendu.

Après avoir fait vos choix parmi tous les spectacles présentés, la réservation des places à tarif préférentiel se fait habituellement auprès du service des relations avec le public des théâtres et opéras.

Les services d'accessibilité sont gratuits. Lors de votre réservation indiquez le nombre de casques souhaités et, si nécessaire, vos préférences de placement en salle : en bout de rang si vous êtes accompagné d'un chien-guide ou dans les premiers rangs si vous êtes malvoyant.

NB : certains théâtres proposent des visites tactiles des lieux, des décors, des accessoires et des costumes du spectacle ou des rencontres avec les artistes. N'hésitez pas à vous renseigner auprès d'eux.

Le jour de la représentation, nous vous conseillons d'arriver une demi-heure avant le début du spectacle afin de retirer le casque d'audiodescription et le programme en braille ou gros caractères.

Durant cette demi-heure, confortablement installé en salle, vous pourrez écouter les informations sur la mise en scène, les décors et les costumes qui sont diffusées dans le casque.

Ensuite, tout au long de la représentation, vous recevrez dans votre casque des commentaires enregistrés vous apportant des informations sur les éléments visuels du spectacle : entrées, sorties, déplacements des personnages, changement de décors ou de costumes, utilisation d'accessoires, etc.

Ces audiodescriptions sont synchronisées en direct par un régisseur avec le jeu des comédiens et viennent s'insérer précisément entre les répliques. Elles ne gênent ni l'écoute du texte joué ou chanté, ni vos voisins…

L'audiodescription apporte les informations nécessaires à une bonne compréhension des situations jouées sur scène. Vous pouvez alors profiter pleinement du texte et du jeu des comédiens.

Article original sur Handicap Infos

2011-09-28 07:55:23.265

"La différence ? Je ne sens plus mon genou !" Jeudi dernier, dans les locaux de la PME montpelliéraine Marcenac Ducros, Franck, amputé de la jambe gauche, teste une prothèse qui fait de lui un personnage de science-fiction. Arpenter les couloirs, descendre une rampe inclinée, gravir l'escalier, piétiner, partir en arrière... il se sent plus léger.

Au fil de la journée, la démarche est de plus en plus fluide, sans à coups. Les ingénieurs de la société allemande Otto Bock, qui commercialise depuis quelques jours ce bijou de technologie, effectuent les réglages, un œil sur l'écran d'ordinateur, l'autre sur le patient modèle qui n'a jamais ralenti son rythme de vie malgré son handicap. Il travaille dans le staff du club de rugby de Béziers où il est chargé d'organiser les déplacements de l'équipe.

Une révolution

"Ce n'est pas une évolution, c'est une révolution", résume Abderamane Bouheddhi, orthoprothésiste devenu représentant de la société Otto Bock en France. "Avec le genou bionique, la démarche est plus naturelle, plus sûre", assure-t-il, fort d'une liste de "petits détails qui font que la vie des patients va changer". La prothèse, autonome cinq jours, se recharge par induction.

Autre technologie, mêmes effets : l'Islandais Ossur commercialise aussi un genou bionique qui a transformé le quotidien d'Emmanuel, un jeune Luxembourgeois présent la semaine dernière à Montpellier : "Au quotidien, ça change tout. Je suis revenu pour la première fois à la plage cet été, depuis six ans, je n'y avais pas mis les pieds. Je retrouve des mouvements quasi-naturels, je me fatigue beaucoup moins..."

Des genoux quasi magiques

Le prothésiste Patrick Ducros, à la pointe des dernières prouesses technologiques qu'il propose aux patients susceptibles d'en être équipés, ne tarit pas d'éloges sur ces genoux qui "donnent de nouvelles sensations aux amputés". "En un siècle, regardez comment on a évolué ! On est quasiment sur des technologies embarquées dans un avion", s'enthousiasme le prothésiste. De la jambe de bois du Poilu à l'appareillage magique de Steeve Austin. Enfin, presque. Dans ces genoux quasi magiques, l'intelligence artificielle se niche dans microprocesseurs qui restituent une somme impressionnante d'informations : flexion, appuis, vitesse... tout est analysé pour dicter la réaction de la prothèse. À peine une dizaine de personnes sont appareillées en France.

Un prix très élevé

Seul handicap : les prix des prothèses, très élevés malgré les efforts des sociétés pour rendre les produits accessibles : 40 000 € à 50 000 €. Les patients tentent de faire passer l'addition à leur assurance. Le marché reste étroit. Abderramane Bouheddhi le souligne : "Il y a 30 000 amputés en France, à peine 1 500 sont susceptibles de porter ce type de prothèse."

Article original sur Midi Libre