Canada : pas d'expulsion pour un couple français et leur fille handicapée
2011-04-21 12:01:27.312
Un couple de Français établis depuis six ans à Montréal, David et Sophie Barlagne, qui risquaient d'être renvoyés du Canada à cause du handicap d'une de leurs filles, pourra rester dans ce pays, a déclaré mardi la ministre québécoise de l'immigration, Kathleen Weil.
Un couple de Français établi depuis six ans à Montréal, David et Sophie Barlagne, qui risquaient d'être renvoyés du Canada à cause du coût de la prise en charge du handicap d'une de leurs filles, pourra rester dans ce pays. La ministre ministre québécoise de l'immigration, Kathleen Weil, l'a annoncé mardi. La ministre a indiqué sur Radio-Canada qu'un accord était intervenu entre les gouvernements québécois et canadien pour permettre aux Barlagne de rester au Canada.
«On a émis aujourd'hui des certificats de sélection du Québec à la famille Barlagne pour que la famille puisse rester ici. Et on a une entente avec le gouvernement fédéral (qui) va accorder la résidence permanente à la famille», a dit la ministre québécoise. Kathleen Weil a ainsi confirmé des propos tenus auparavant par l'avocat de la famille, Me Stéphane Minson. Il avait indiqué que le certificat de sélection du Québec que les Barlagne avaient déjà allait être renouvelé et qu'ils recevraient ensuite «un visa de résident permanent» du gouvernement canadien.
Jeudi dernier, le couple avait déposé une demande humanitaire auprès du ministère canadien de l'Immigration. Mais l'examen d'une telle démarche peut prendre jusqu'à deux ans pour obtenir une décision finale, tandis que le permis temporaire des Barlagne expire en juillet prochain.
Qualifiée de «fardeau excessif» à cause de son handicap
Rachel, huit ans, est la plus jeune des filles du couple Barlagne. Atteinte de paralysie cérébrale légère, la jeune fille a été qualifiée de «fardeau excessif» pour le Canada car son traitement dépasse de 5 259 dollars canadiens par an le coût moyen des services de santé dont bénéficie un Canadien. Du coup, la demande de permis de résidence permanente a été refusée à toute la famille.
«C'est un premier soulagement», a déclaré à Radio-Canada la mère de l'enfant, Sophie Barlagne. «C'est sûr qu'on reste un peu prudents parce que tout ce combat de trois ans nous a laissés un petit peu inquiets. Mais c'est sûr qu'on est très très contents». «Tout ce qui est juste mérite qu'on le porte sur la scène publique», a-t-elle ajouté. «Notre combat, je crois qu'il était légitime en tant que parents et je crois surtout qu'il était noble. Et ce combat, je ne l'ai pas mené que pour ma fille, je l'ai mené pour toutes les personnes qui souffrent d'un handicap et qui sont trop souvent délaissées».
Vague de solidarité dans les médias locaux
on mari, David Barlagne, a expliqué pour sa part que le plus difficile avait été «de faire comprendre cette injustice» qu'ils vivaient. «Et aujourd'hui, j'ai l'impression de pouvoir souffler un peu et de pouvoir enfin me dire : On peut se projeter dans un avenir». Le drame de la famille Barlagne a ému la population québécoise et suscité une vaste vague de solidarité dans les médias traditionnels et sociaux, amenant la classe politique à se prononcer en pleine campagne législative. Ainsi, les trois partis d'opposition à Ottawa ont appelé le gouvernement conservateur sortant à permettre à la famille de rester au Canada.
Article original sur Le Parisien
Retour sur Rencontre-HandicapUne handicapée tente de prendre l'autoroute... en fauteuil roulant
2011-04-20 08:21:25.609
C'est une information que rapporte le JSL dans son édition d'aujourd'hui. Une quinquagénaire dépressive, et handicapée moteur, s'est engagée sur l'autoroute A40, en fauteuil roulant. Elle a heureusement été arrêtée alors qu'elle s'apprêtait à passer la barrière de péage...
C'est à l'échangeur de Sancé (Saone-et-Loire), près de Macôn qu'une patrouille de la police municipale de la ville, a découvert, la dame qui tentait d'aborder l'autoroute. « Le témoin nous a informés qu'une dame venait de prendre l'autoroute, installée dans son fauteuil roulant, explique Bruno Demiville, brigadier-chef principal. La personne était déjà de l'autre côté de la barrière et roulait vers la bretelle d'accès » rapporte le JSL.
Prise en charge par les pompiers, la dame a rapporté avoir déjà parcouru 6 kilomètres par la route nationale, et s'apprêtait à rejoindre Oyonnax, dans l'Ain, où se trouve sa mère, car elle ne supportait plus de vivre dans le foyer où on l'avait placée. Une distance de plus de 112 kilomètres...
Article original sur Midi Libre
Retour sur Rencontre-Handicap3 festivals : le handicap fait son cinéma !
2011-04-19 08:23:59.0
Des festivals de films spécialisés, des longs métrages qui hissent des personnages handicapés en haut de l'affiche. A défaut de faire recette, le handicap semble se frayer un chemin prometteur sur la pellicule. Preuve qu'il n'exclut pas le talent
Il y avait Cannes, Deauville, Venise, Berlin. Il y aura désormais Nîmes ou Lyon. Des rendez-vous moins prestigieux, certes (restons modeste !), mais une ambition tout aussi légitime qui vise à offrir une meilleure visibilité aux questions de handicap. Tandis que Cannes déploie son lot de paillettes, à Lyon, le handicap est à la fête. Tandis que Deauville flatte le talent des stars américaines, Nîmes s'emploie à faire de la différence une aubaine. Ces villes ont toutes un point commun. Elles accueilleront en 2011 un festival du film, long ou court, c'est selon. C'est Nîmes qui a été choisie pour la troisième édition du festival Regards croisés. C'est à Lyon que seront remis les trophées du Festival Handica-Apicil. La plupart de ces créations sont ou seront visibles sur la plateforme vidéo du site www.festival-handica.fr.
Festival Handica-Apicil, le court métrage à l'honneur
Le Festival national du court métrage Handica-Apicil, le premier du genre créé en 2003, est une rencontre entre réalisateurs, professionnels et amateurs, personnes handicapées ou non, qui souhaitent échanger, témoigner, sensibiliser le grand public aux particularités du handicap et témoigner de la valeur des personnes handicapées. Différentes catégories sont proposées : court métrage, essai, fiction, témoignage et communication. Vous êtes réalisateur professionnel ou amateur ? Vous avez réalisé un court-métrage entre 2009 et 2011 qui aborde une situation de handicap ? Trop tard ! Le dépôt des candidatures de la 5ème édition s'achevait le 31 mars 2011. Les amateurs se consoleront en votant pour le prix du public le 21 avril, dans les salons d'honneur de la ville de Lyon. La remise des prix aura lieu au même endroit le 26 mai tandis qu'une vidéothèque sera à disposition des festivaliers et une sélection de films sera projetée sur l'espace Festival du salon Handica de Lyon (8 au 10 juin, Eurexpo Lyon), accompagnée de débats et d'animations.
Festival Regards croisés, par les salariés
« Regard croisés, vidéos, métiers et handicaps » est un rendez-vous qui s'impose comme la seule manifestation culturelle permettant aux salariés en situation de handicap d'exprimer leur créativité et leur aptitude au travail. Sous forme de court métrage (reportage, documentaire, fiction, clip vidéo, dessins animés...), les compétiteurs expriment en six minutes, de manière drôle, décalée ou sérieuse, leur vie au travail. La remise des prix de cette troisième édition aura lieu au Novotel Atria de Nîmes les 6 et 7 octobre 2011.
Festival dans la boite, emploi et handicap
Ce challenger, qui a décerné ses premiers prix en juin 2010, relève, quant à lui, d'un autre domaine. Ce « Festival dans la boite, emploi et handicap », récompense les films d'entreprise. Il offre aux DRH, responsables de mission handicap et collaborateurs l'opportunité de mettre en valeur les films réalisés sur l'intégration de personnes handicapées dans leur entreprise. Ces expériences de sensibilisation sont efficaces, mais trop souvent confinées à des visionnages internes. Ce festival permet à ces créations d'être vues par un très large public, composé aussi bien de professionnels, de visiteurs que d'autres entreprises qui sont amenées à utiliser ces DVD pour sensibiliser leur personnel aux questions de handicap. Le prochain Festival dans la Boîte aura lieu en 2012.
Des longs métrages à foison
Et, pour en finir en beauté, avec celui qu'on appelle le Septième art, notons qu'il fait de plus en plus de place au handicap dans ses fictions, jusqu'à lui confier le premier rôle, reprenant le flambeau d'un « Homme de fer » resté longtemps bien seul dans son fauteuil roulant. Aujourd'hui, sur grand écran, les personnages handicapés font comme tout le monde : ils s'aiment, font du sport, provoquent le rire, sont parfois de vrais salauds. Il y a quelques années, Denzel Washington s'illustrait en enquêteur tétraplégique dans « Bones collector ». Samuel L. Jackson, victime de la maladie des os de verre, fut un « Incassable » pas vraiment recommandable. Sophie Marceau et Christophe Lambert s'aiment sans tabou dans « L'homme de chevet ». Les « méchants handicapés » en prennent pour leur grade dans « L'art de la pensée négative ». En ce début d'année 2011, le handicap continue de tenir le haut de l'affiche. Vincent Lindon s'investit dans sa relation avec un jeune patient « enfant de la lune » dans « Permission de minuit » tandis que Régis Wargnier fait courir un jeune athlète aveugle dans « La ligne droite »... La reconnaissance, enfin ! Coupé !
Article original sur Handicap.fr
Retour sur Rencontre-HandicapDe jeunes handicapés maltraités?
2011-04-18 09:00:59.875
Une enquête a été ouverte au parquet d'Arras à la suite de suspicions de faits de maltraitance à l'égard de jeunes pensionnaires (de huit à 20 ans), à l'institut médico-éducatif (IME) de Monchy-le-Preux, près d'Arras. Les premiers faits remonteraient à 2008.
Des parents inquiets ont eu connaissance de l'affaire par le directeur général de l'APEI (Association de parents d'enfants inadaptés) du groupement Arras-Montreuil, Richard Czajkowki. Dans une lettre, datée du 8 avril, ce responsable les avertissait « qu'une enquête judiciaire était déclenchée par madame le substitut du procureur de la République ». Dans le cadre de l'enquête, les parents seront peut-être auditionnés par la gendarmerie de Vis-en-Artois, chargée des investigations.
Inquiets de n'avoir aucune information, les parents ont été reçus jeudi soir par la nouvelle direction. L'ancienne directrice, qui aurait tardé à réagir, a été mise à pied. Une éducatrice aurait été licenciée. Mais jeudi, les parents n'auront pas appris grand-chose de plus et ignorent encore si leur enfant a fait l'objet de ces gestes déplacés ou de ces maltraitances récurrentes constatées dans l'établissement depuis 2008.
Une vidéo
La DRASS (questions sanitaires et sociales) se serait intéressée à cette affaire après la réaction d'un salarié en différend avec sa direction. « Celui-ci a montré un petit film où l'on voyait des éducatrices humilier les gamins, leur donner des claques, tirer les cheveux, se moquer d'eux », dit une mère. Une autre avoue qu'il était difficile de constater les faits avant, même si elle avait remarqué chez son enfant « des comportements étranges depuis plusieurs mois ». Une autre évoque une peur du noir irrationnelle de son garçon, des bleus... Mais elle reconnaît qu'il était difficile de savoir ce qui se passait exactement. « Nos enfants communiquent peu. On attend beaucoup de cette enquête », précise cette dernière qui désire, comme les autres garder l'anonymat.
"Quelle confiance?"
Difficile donc de savoir exactement ce qu'on peut reprocher à un ou deux salarié(es) de l'établissement et de quoi ont pu souffrir les victimes. « On comprend que les salariés, les éducateurs, font un travail difficile dans ce genre d'établissement. Mais ce n'est pas à nos enfants d'en faire les frais », précise une mère qui va porter plainte.
L'établissement accueille cinquante-cinq enfants, des déficients mentaux ou des autistes. Cette affaire est plutôt inhabituelle dans une maison gérée par une association sérieuse comme l'APEI Papillons blancs.
« Les éducateurs et auxiliaires de vie font des stages de "bien-traitance". Ça sert à quoi ? Je ne sais plus si je dois continuer à faire confiance », conclut une mère de famille.
Article original sur La Voix du Nord
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