Des financements accordés à 7 étudiants handicapés
2011-03-24 10:13:24.937
Quatre mois après le lancement du concours Handicap Passerelle, l'association vient d'accorder 16 500 euros de financement à sept étudiants en situation de handicap
L'association Handicap Passerelle a réuni une première commission le 2 mars pour étudier 12 dossiers de financement à destination d'étudiants handicapés. Elle a statué favorablement pour sept d'entre eux, les cinq autres n'entrant pas dans le champ de l'aménagement de parcours.
Ces aides s'étalent de 720 € pour des séances d'orthophonie en anglais accordées à une étudiante déficiente auditive à 5 225 € pour un accompagnement humain lors des déplacements d'une autre, invalide. Les autres financements concernent essentiellement des frais de secrétariat en examen et de prise de notes.
Cette commission étudiera deux fois par an les demandes de financements relatives à l'aménagement et l'adaptation du parcours de formation inhérent au handicap de l'étudiant.
Chacune des cinq grandes entreprises qui soutiennent le dispositif (TF1, IBM, Société Générale, Crédit Mutuel Arkéa et la BPCE) accorde un financement annuel de 7 500 € pour « l'amélioration de l'accessibilité au savoir et aux formations d'excellence des étudiants en situation de handicap ».
Le 17 janvier dernier était organisé un déjeuner inédit, les « référents Handicap » qui ont répondu présents ont vécu une expérience des sens hors du commun, dans le noir. L'évènement s'est d'ailleurs déroulé dans le restaurant Dans le Noir rue Quincampoix dans le 4e arrondissement de Paris tenu par des non-voyants. Un petit clin d'œil, en parfaite adéquation avec l'évènement et la cause.
Article original sur Ma chaîne étudiante
Retour sur Rencontre-HandicapLa chasse à la fraude aux cartes de stationnement pour handicapés
2011-03-23 12:24:53.812
Le phénomène de fraude à la carte de stationnement pour personnes handicapées ne cesse d'augmenter partout en Europe.
Qu'il s'agisse d'attributions de complaisance, de l'utilisation d'une carte par une autre personne que le bénéficiaire ( ou d'une personne décédée ) quand il ne s'agit pas de falsification pure et simple, tout les motifs et moyens malhonnêtes sont bons pour ravir sans autre forme de procès une place destinée à une population à besoins spécifiques.
Ce triste constat amène certaines autorités à mener des actions anti fraudes spécifiques comme nous le montre ce reportage vidéo signé BFM TV.
Tournée à Cagnes sur Mer, on y assiste à une chasse de ce type de fraude par la police municipale.
D'après les informations que vous découvrirez ci-dessous, il en ressort qu'une carte sur trois serait fausse ou utilisée de manière frauduleuse.
Pour ne rien arranger, en trois ans la fraude a augmenté de 20 pour cent.
Les critères d'attribution plus ou trop souples sont aussi pointées du doigt ce qui génère un gaspillage de ce type d'autorisation au détriment des véritables personnes ayant besoin du précieux sésame pour assurer et faciliter leur mobilité.
Article original et vidéo du reportage sur Handimobility
Retour sur Rencontre-HandicapUn lutteur handicapé remporte un titre universitaire aux Etats-Unis
2011-03-22 10:19:25.156
Anthony Robles, victime d'une malformation qui l'a fait naître sans jambe droite, a remporté le championnat universitaire américain (NCAA) de lutte, samedi à Philadelphie, terminant sa saison invaincu dans la catégorie des 125 livres (56 kg).
Le lutteur de l'université d'Arizona State a battu en finale le champion en titre, Matt McDonough, de l'université d'Iowa, terminant ainsi sa dernière saison universitaire avec 36 victoires pour aucune défaite. "J'ai des papillons. J'ai rêvé de monter sur cette marche des douzaines de fois. Je me suis préparé toute l'année pour ce moment", a déclaré Robles à l'issue de son combat victorieux, disputé devant les 17 000 spectateurs de la Wells Fargo Arena de Philadelphie, où avaient lieu les finales universitaires de lutte.
"J'étais terrifié. Mais dès que j'ai réussi ma première projection, je me suis détendu. Je me suis dit : OK. On revient aux affaires. C'est le même exercice que d'habitude, comme à chaque combat", s'est souvenu le lutteur de 22 ans, qui ne se considère pas comme un lutteur handicapé.
Robles, handicapé depuis la naissance, s'est forgé une musculature du haut du corps très développée, obligeant ses adversaires à rester très bas sur leurs appuis pour essayer de le contrer. "Je n'ai pas choisi la lutte pour attirer l'attention. Je lutte parce que j'aime lutter", a-t-il déclaré.
Article original sur Le Monde
Retour sur Rencontre-HandicapEnfants handicapés : les oubliés de l'adoption en Inde
2011-03-21 09:16:04.556
"My name is Lovely. L O V E L Y. How are you ?" A peine âgée de 5 ans, la petite fille parle déjà comme une grande. "Elle ne peut pas marcher mais qu'est-ce qu'elle cause… On dirait qu'elle essaie de compenser son incapacité physique par la parole !", s'exclame Hema, la kinésithérapeute de l'orphelinat "Missionaries of Charity" de Delhi. Comme Lovely, soixante enfants, âgés de 8 mois à 19 ans, ont trouvé refuge à la Jeevan Jyoti Home. Handicapés physiques ou mentaux, ils apprennent à vivre avec leurs différences.
Des dessins d'éléphants et des portraits de Mère Térésa ornent les murs. Des hochets et des peluches jonchent le sol. L'atmosphère est chaleureuse et colorée à l'orphelinat, on entend les cris, les pleurs, les chants des enfants. Les huit Sœurs coiffées du voile blanc et bleu veillent à leur bien être et voyagent de salle en salle : le dortoir, la salle de jeux, la salle de kinésithérapie… Les enfants grandissent ici à leur rythme.
Comme le souligne d'emblée Sœur Rosebella, qui gère l'orphelinat, très peu d'enfants seront finalement adoptés, et certainement pas par des Indiens. "Je n'ai connu aucune famille indienne qui ait adopté un enfant handicapé, explique-t-elle. C'est un poids trop lourd à porter pour les parents. Ils préfèrent les abandonner à l'hôpital ou à la police, qui nous les ramènent ensuite."
Souvent issus de familles pauvres, beaucoup de ces enfants sont nés hors mariages. "Les bébés sont abandonnés car les normes sociales ne permettent pas à la mère ou à la famille de les garder", affirme Bharati Dasgupta, responsable de "Catalyst for social action" (CSA), une ONG qui aide les parents candidats à l'adoption. D'autre part, certaines familles ne peuvent pas faire face à la charge financière que représente les enfants. L'abandon d'un bébé ne suffit pas à sortir de la pauvreté, mais en réduit considérablement les effets.
Seulement 4 enfants handicapés sur 80 ont été adoptés
"Les adoptants sont souvent des Américains ou des Allemands", précise Sœur Rosebella. Les parents biologiques y sont d'ailleurs souvent favorable pour offrir à leurs enfants de meilleurs conditions de vie. "Généralement, les petits adoptés ont un handicap mineur par rapport à d'autres", poursuit la soeur. Toutefois, le nombre d'adoptions reste relativement faible. Principalement en raison des règles indiennes, très strictes, qui n'autorisent l'adoption que jusqu'à six ans. "Nous privilégions l'adoption domestique", explique Jagannath Pati, le directeur de l'"Agence centrale pour l'adoption" (CARA), basée à New Delhi. Un enfant ne peut être placé au niveau international que s'il ne trouve pas de parents en Inde.
Les enfants handicapés sont ceux qui intègrent le plus rarement une famille d'accueil. Quasiment toutes les agences d'adoption ont plusieurs enfants dans ce cas, toujours en attente de parents. En vain, souvent. De plus, ces organismes manquent de l'expertise nécessaire pour trouver une solution adaptée à la maladie des enfants.
En 2010, CARA a recensé 5 309 enfants adoptés par des Indiens, 593 seulement par des étrangers. Bien que les chiffres restent encore incertains, les enfants handicapés ne représenteraient qu'une part infime de ces effectifs. La faute au manque de coordination entre les agences de placement et les services de l'Etat, selon Bharati Dasgupta, de CSA.
Chaque agence en ville a entre 100 et 300 parents candidats qui sont sur liste d'attente alors que, dans les campagnes, la demande est très faible. Seuls quelques organismes sont autorisés par l'Etat indien à placer des enfants. Ainsi, beaucoup d'orphelinats ne peuvent pas trouver de familles d'adoption parce qu'ils n'y sont pas autorisés.
L'éducation plutôt que l'adoption
A la « Jeevan Jyoti Home » de Delhi, la priorité n'est donc pas à l'adoption, mais plutôt à l'éducation des enfants. "Notre objectif est de leur rendre la vie plus facile et de développer leurs capacités d'adaptation", explique Hema. Tous les jours, les quarante employées rassemblent Lovely et ses amis, pour travailler sur leurs handicaps. Tandis que Nedi, Roshni et Habila font des puzzles et des jeux de construction ou de logique, Nitty et Heni s'entraînent à marcher avec des attelles.
Elsa, volontaire française pour trois mois à l'orphelinat, travaille avec les enfants pour les rendre autonomes. "Lors des repas par exemple, on envoie parfois un enfant malvoyant chercher l'eau pour ses copains. Les sourds et les muets apprennent la langue des signes", explique la jeune fille de 23 ans. "Tous ceux qui le peuvent déjà vont à l'école, reprend Sœur Rosebella. Nous espérons qu'un maximum d'entre eux puisse aller un jour à l'université."
Alors que les enfants chantonnent la comptine "Ainsi font, font, font… ", apprise par Elsa, cette dernière les observe en souriant : "A défaut d'avoir des parents, ces enfants ont simplement besoin d'attention."
Article original sur Aujourd'hui l'Inde
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