2011-03-14 09:12:13.484

Une organisation grecque de personnes handicapées a critiqué vendredi le gouvernement grec pour gaspillage d'argent dans l'organisation des "Special Olympics" réservés aux handicapés mentaux, prévus à Athènes en été, et jugés trop dispendieux vu le contexte de crise.

Regroupant 200 associations soutenant des personnes handicapées mentales et physiques, la fédération "Posgamea" a indiqué dans une lettre adressée au Premier ministre Georges Papandréou, que l'organisation des Special Olympics "était une fête sportive, cosmopolite et très chère", qui va provoquer "des dépenses inutiles".
"Des dizaines de millions d'euros ont été offerts par l'Etat grec pour l'équipement et les uniformes alors que tout moyen pour faciliter les handicapés mentaux sont supprimés", a indiqué la Posgamea.

"Des dizaines de millions d'euros ont été offerts par l'Etat grec pour l'équipement et les uniformes alors que tout moyen pour faciliter les handicapés mentaux sont supprimés", a indiqué la Posgamea.
La fédération a énuméré plusieurs défaillances des services sociaux concernant les handicapés, dont le manque de personnel dans un sanatorium situé dans la localité de Léhaina, dans l'ouest de Péloponnèse (sud), où deux patients sont récemment décédés, ainsi que le problème endémique de manque de subventions pour adapter les moyens de transport.
La Posgamea a par ailleurs précisé qu'elle avait été exclue du comité d'organisation de la 13e édition de ces Special Olympics d'été, qui vont se dérouler à Athènes du 25 juin au 4 juillet.

Lancés en 1968 et reconnus par le Comité international olympique (CIO) vingt ans plus tard, les Special Olympics sont organisés tous les quatre ans.
Trente compétitions sportives olympiques pour les handicapés mentaux vont avoir lieu à Athènes et 7.500 athlètes y participeront.
Un tiers du budget de l'organisation est financé par l'Etat grec tandis que des événements liés à cette organisation auront lieu dans des sites construits pour les jeux Olympiques d'Athènes en 2004. Ces sites qui avaient énormément coûté à l'époque à l'Etat grec, sont depuis tombés en désuétude.
Victime de la crise de la dette, la Grèce s'est vue retirer en janvier l'organisation des Jeux méditerranéens de 2013, prévues initialement à Volos (centre) en raison des retards pris dans les préparatifs.

Article original sur Les Echos

2011-03-11 10:28:54.593

Né sans avant-bras gauche, il a participé à plusieurs émissions culinaires de M6...

Grégory Cuilleron, 30 ans, rendu célèbre par des émissions culinaires à la télévision, va participer à la nouvelle campagne publicitaire du Fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph).

Succédant au comédien Jamel Debbouze comme ambassadeur du fonds, le jeune homme, qui est né sans avant-bras gauche, sera à partir de jeudi présent sur des affiches et des spots télé pour inciter les entreprises à embaucher des personnes handicapées et "à changer le regard" de la société sur le handicap, a expliqué à l'AFP Jean-Marie Faure, président de l'Agefiph.

«Ici, nous sommes là, et c'est normal!»

Slogan de la campagne 2011, qui coûte 1,9 million d'euros: «Ici, nous sommes là, et c'est normal!». «La campagne avec Jamel Debbouze avait bien amélioré la notoriété du fonds, maintenant les entreprises savent qui nous sommes», a ajouté M. Faure.

Créée en 1987, l'Agefiph est administrée par les syndicats, le patronat et des associations et financée par les entreprises qui ne respectent pas l'obligation légale d'employer au moins 6% de travailleurs handicapés.

«Pour moi, le handicap n'est pas un problème dans la vie de tous les jours sûrement parce qu'il est de naissance», a témoigné auprès de l'AFP Grégory Cuilleron, gagnant de l'émission «Un dîner presque parfait» en 2009 puis participant de «Topchef» sur M6 l'an dernier.

Espoir

Mais «depuis que je passe à la télé, j'ai reçu pas mal de témoignages de personnes handicapées ou de parents de personnes handicapées qui me disaient que ce que j'avais pu faire à la télé leur avait redonné espoir», a-t-il continué.

A mesure que les entreprises respectent de mieux en mieux leur obligation d'embaucher des personnes handicapées, les fonds récoltés par l'Agefiph baissent régulièrement, passant de 605 millions d'euros en 2007 à 539 millions en 2010, a par ailleurs indiqué Jean-Marie Faure.

«Mais il y a encore beaucoup de boulot», a-t-il ajouté. Selon le gouvernement, 40% des entreprises seulement remplissaient fin 2009 leur obligation d'emploi.

Article original sur 20 minutes

2011-03-10 08:31:18.312

C'est une canne digne de notre siècle, simple, sobre mais drôlement astucieuse.

Baptisée « Tango », on aurait pu croire qu'elle nous venait en droite ligne d'Argentine.

Il n'en n'est rien car cette canne est l'oeuvre d'une collaboration franco-néerlandaise.

La canne Tango non content d'assurer la stabilité de la personne handicapée a la faculté de se relever par une simple pression du pied. Fini le fait de laisser tomber sa canne par terre sans pouvoir se baisser pour la ramasser.

Le système qui génère cette faculté et qui permet aussi à la canne de tenir toute seule debout est simple : son poids se concentre dans sa base. C'est donc le positionnement de son centre de gravité a un niveau extrêmement bas qui en est son secret.

Fin 2010 une phase de pré-commercialisation a permis à une centaine d'utilisateurs français et néerlandais de découvrir le concept de la canne Tango, validant la pertinence du projet et ouvrant la voie à sa commercialisation mondiale en février 2011.

La vente de la canne s'appuiera sur la vente en ligne et sur un réseau de seniors pour qui le travail de promotion constituera non seulement une source de revenu complémentaire, mais aussi permettra de “tisser ou de prolonger le lien social“.

Voila une canne astucieuse qui ne se limite pas a être un objet d'assistance mais qui génère aussi toute une philosophie sociale.

Article original sur Handimobility

2011-03-09 10:08:04.578

Les mobilisations les plus brèves ont parfois les effets les plus rapides. Hier, en début d'après-midi, une soixantaine de jeunes habitants du Petit-Bard ont décidé d'occuper les locaux d'Hérault-Habitat afin d'attirer l'attention du bailleur sur la situation d'un père de trois enfants dont deux sont handicapés lourdement.

Résidant d'un F 3 situé en rez-de-chaussée mais rehaussé de quelques marches, Ahmed Aït Ali est ainsi contraint de porter ses deux enfants de 6 et 8 ans lors de chacune de leur entrée et sortie de l'appartement.

Dans un rapport de situation, une ergothérapeute du centre de Fontcaude résumait cette situation difficile : « L'appartement est inadapté. Ahmed et Mohamed grandissent. Les porter, les manipuler va devenir de plus en plus difficile pour le papa, le seul à pouvoir le faire. » Les demandes de la famille auprès des bailleurs sociaux d'un logement adapté sont cependant restées sans effet depuis 2007. Au printemps 2009, la commission de médiation du droit au logement opposable (Dalo), a également rejeté la demande d'Ahmed Aït Ali, lui conseillant de se tourner vers... les services sociaux adaptés.

Hier après-midi, face au père de famille, aux responsables de l'association Justice pour le Petit-Bard et aux jeunes venus le soutenir, le directeur d'Hérault-Habitat, Jean-Pierre Pugens, a lui-même admis le caractère « urgent » de la situation. « Ce n'est pas que cela ne me touche pas mais à Montpellier, je gère 2 600 logements, pas 40 000 », a-t-il indiqué en faisant référence à l'ACM-Opac.

Soucieux de ne pas se dérober, le responsable s'est engagé à examiner le cas de la famille aujourd'hui. « Je vais voir ce qui va être disponible et dire ce qu'on peut faire. Si on a une solution, on règle ce problème », a-t-il conclu devant ses interlocuteurs. Une nouvelle rencontre est programmée aujourd'hui.

Article original sur Midi libre