Dix enfants handicapés meurent brûlés vifs dans l'incendie de leur orphelinat en Estonie
2011-02-24 11:10:16.531
C'est le drame pour la petite ville de Haapsalu sur la côte Ouest de l'Estonie qui a une population de près de 12 000 habitants.
Le bâtiment était un foyer pour enfants handicapés, a déclaré Viktor Saaremets, porte-parole des pompiers. Lorsque l'incendie a éclaté, donc, il y avait 37 enfants et neuf adultes dans le bâtiment.
Trois ou quatre minutes après l'arrivée du service d'incendie le bâtiment était complètement en flammes, a déclaré Saaremets.
Dix des enfants sont morts dans les flammes, tandis qu'un adulte a été blessé. Les autres enfants et les adultes seront relogés dans un autre bâtiment, selon les secours.
“Nous sommes certains que dix enfants ont péri dans le feu dimanche après-midi et qu'il s'agit du chiffre définitif”, a déclaré à la presse Neeme Suur, gouverneur de l'Estonie occidentale.
Les noms et l'âge des victimes n'ont pas été révélés mais la plupart des enfants hébergés dans l'orphelinat étaient des handicapés et utilisaient pour se déplacer des chaises roulantes. L'orphelinat était en bois.
Les secours ont été informés de l'incendie à 14H30 locale (13H30 heure belge) et le feu a été maîtrisé deux heures plus tard.
Une journée de deuil a été décrétée lundi en Estonie.
Article original sur Sud Presse
Retour sur Rencontre-HandicapTétraplégique après une émission, il témoigne
2011-02-23 12:14:20.656
Le candidat malheureux de l'émission allemande «Wetten, dass...?» est revenu pour la première fois sur son terrible accident. Devenu tétraplégique, le jeune sportif est malgré tout déterminé à sortir du centre de rééducation en marchant.
Le 4 décembre dernier, les téléspectateurs allemands assistaient en direct à la chute effroyable de Samuel Koch. Puis, quelques heures plus tard, des millions d'internautes. Invité sur le plateau de l'émission de divertissement «Wetten, dass...?» –littéralement, «Qu'est-ce qu'on parie?»-, dans laquelle les candidats se lancent des défis spectaculaires, le jeune homme de 23 ans devait effectuer une figure avec son père. Ce dernier était au volant d'une berline, par-dessus laquelle Samuel Koch s'était élancé, chaussé d'échasses. Mais le jeune candidat avait raté sa cascade et fait une impressionnante chute. La chaîne de télévision ZDF avait brusquement interrompu le programme, également retransmis en Suisse et en Autriche.
Depuis, le jeune cascadeur est soigné au Centre suisse des paraplégiques de Nottwil. Dans une interview accordée au tabloïd allemand «Bild», Samuel Koch a évoqué ses trois derniers mois de rééducation. Des jours difficiles qui n'ont pas égratigné son enthousiasme. «Peu de temps après l'accident, j'ai eu une indomptable envie de survivre. C'est ce que l'on m'a raconté, je ne m'étais rendu compte de rien moi-même.» Le candidat malheureux suivrait ses exercices avec un optimisme et un entrain hors du commun. «Je veux retrouver pleine possession de mes moyens, explique-t-il. Je vais être heureux de nouveau, je vais avoir du plaisir dans la vie, il en a toujours été ainsi (...) Fondamentalement, je vois la vie comme un cadeau. Il y a beaucoup de gens qui vont bien plus mal que moi. Et il serait stupide de ne pas accepter et profiter de ce cadeau qu'est la vie.»
Malgré sa détermination, le jeune étudiant avoue avoir été traversé par des idées macabres. «J'ai déjà eu des moments où je me voyais plutôt dans le ciel que couché sur ce lit. Dans le ciel, je me voyais dans une meilleure posture que celle de ma désagréable situation actuelle.» La semaine dernière, Samuel a franchi une nouvelle étape dans sa rééducation, se déplaçant désormais en chaise roulante. «Je sais pertinemment que je sortirai d'ici sur mes deux jambes», a-t-il argué. Le jeune homme s'apprête également à reprendre sa scolarité, et suit quotidiennement des cours d'anglais et de français. Un courage exemplaire.
UN DRAME INSUPPORTABLE
Emission populaire très regardée outre-Rhin –11 millions de téléspectateurs en moyenne-, «Wetten, dass...?» a profondément choqué les téléspectateurs. Et son animateur vedette Thomas Gottschal. Présentateur du show depuis 25 ans, il a annoncé son départ début février, à l'occasion de la soirée spéciale fêtant la 30ème saison. «Cet accident a jeté une ombre sur l'émission, a-t-il déclaré. Je ne peux pas faire comme s'il ne s'était rien passé (...) J'ai perdu de ma bonne humeur.» Thomas Gottschal avait invité les plus grandes stars sur le plateau, parmi lesquelles Karl Lagarfeld ou Gérard Depardieu, et faisait le succès de ZDF. Il se murmure que le directeur de la chaîne aurait tout fait pour le dissuader de partir. Un pari raté
Article original sur Paris Match
Retour sur Rencontre-HandicapLe restaurant Esatitude, une aventure humaine qui tourne !
2011-02-22 00:43:35.796
Avec ses 29 chambres, son restaurant lumineux au design moderne, l'hôtel Esatitude, implanté quartier Saint-Roch ( Nice), est une adresse à retenir. D'abord pour son rapport qualité prix, mais surtout pour sa formidable aventure humaine. Car ici, les prestations hôtelières comme la restauration sont assurées par 64 adultes handicapés mentaux.
Ouvert il y a tout juste un an, cet établissement est le premier de France à être géré par l'ADAPEI (Association des amis et parents d'enfants inadaptés). « Dans ce projet, nous avons investi 8,6Me sur nos fonds propres, sans savoir si cela allait marcher, raconte le président départemental Georges Astesano. Un coup de poker en somme que je ne regrette pas ! »
Bulle de bien-être
Un an après, l'hôtel est une affaire qui tourne. Quant au restaurant, il fait le plein tous les midis ! Explosés les 40 couverts assurés au début de l'aventure. Aujourd'hui la moyenne est de 90 couverts minimum ! « Pour déjeuner, mieux vaut réserver, prévient Hervé Zanghi, responsable de l'hôtel-restaurant Esatitude. Parce que nos tables sont vite prises. »
Par les entreprises qui organisent séminaires et pauses déjeuner, mais aussi la gendarmerie, la police nationale de la caserne Auvare et de nombreux habitués du quartier, dont Marie. « Avec mon mari, nous déjeunons tous les jours ici. À la retraite, cela nous fait une sortie tout en m'évitant la corvée popote. Une entrée, un plat, un dessert et le café coûtent 8,10e par personne. C'est bon, frais, le service rapide et l'ambiance familiale ! S'exclame Nicole. Et puis tous ces jeunes serveurs sont si sympathiques. Pour nous, ce restaurant est un peu notre deuxième maison. »
Face à ce succès, une tente géante a été installée pour accueillir des clients supplémentaires. « Cet été, nous allons exploiter les jardins pour monter un coin « VIP ». Avec toujours plus de tables pour répondre à la demande. Toutefois, « L'Esatitude » n'est pas une affaire comme les autres, où seul compte le chiffre d'affaires. Ici l'attention est tournée avant tout vers les adultes handicapés mentaux qui y travaillent. « Pour les faire progresser sur le plan personnel. Plus nos jeunes s'épanouissent dans leurs activités, plus ils acquièrent autonomie, indépendance, avec à la clé, une stabilisation de leur pathologie, explique Thierry Plumat, directeur de l'ESAT (établissement et service d'aide par le travail). C'est cela qui nous démarque des autres établissements. Quand dans un restaurant, il y a un chef et deux commis, nous avons un moniteur-cuisinier pour une brigade d'adultes handicapés. »
D'ailleurs, tout a été conçu pour faire travailler les ESAT. Les sets de tables ont été confectionnés par l'atelier couture, les nappes, serviettes comme le linge des chambres partent à l'atelier blanchisserie situé juste à côté. Quant au vin servi à table, il a été acheté à un Esat duy Var qui fait ses propres cuvées... Cultivant sa différence, cet établissement a réussi à placer ses clients et salariés dans une bulle de bien-être et de solidarité !
Article original sur Maville
Retour sur Rencontre-HandicapDe jeunes agriculteurs ont posé nus au profit d'enfants handicapés
2011-02-21 11:55:03.062
Olivier, Émilien, Valentin et les autres ont mis dix jours pour vendre les 1 500 calendriers édités au profit d'une association (en page Région samedi). Il semblerait que s'allonger nu au milieu de ses poussins ou bricoler sa moissonneuse batteuse dans le plus simple appareil soit la clé de ce succès.
Lors d'une promenade en septembre ou octobre en campagne, vous avez peut-être aperçu un homme nu en plein champ, assis sur une vache ou contemplant son maïs, ou même chargeant une brouette de cucurbitacées... Il ne s'agissait pas d'hallucinations. Pendant deux mois, douze éleveurs ou exploitants de moins de 35 ans appartenant au syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) ont livré en pâture et pour la bonne cause leurs attributs : « J'avais lancé l'idée il y a deux ans, se rappelle Olivier Vandeputte, qui élève des poules à Frelinghien. L'un des membres du syndicat a eu une petite fille handicapée qui a été prise en charge par le CAMSP (lire ci-dessous). Nous avons mis l'idée à exécution pour aider cette structure. » Parmi les 40 adhérents des JA dans le canton, Ludovic Bouillet, le président, n'a eu aucun mal à en trouver douze pour le calendrier. Un photographe amateur est venu voir chacun dans sa ferme pour réaliser les prises de vue. Le maraîcher de Verlinghem, David, pose pour novembre dans son tracteur avec un étonnant cache sexe. Cédric, une ceinture de munitions à la taille, part à la chasse aussi habillé que du gibier.
Un calendrier de nus n'est pas une première mais dans la région, les jeunes agriculteurs font jurisprudence.
Si les photos apparaissent en noir et blanc, c'est par choix des « modèles » qui ne voulaient pas exposer un bronzage laborieux. Car les vacances sont courtes pour ces professionnels qui se sont là rajoutés du travail. Pour tomber dans les temps exigés par un calendrier, qui se vend plutôt en fin d'année, les JA ont mis les bouchées doubles à une période assez chargée : « Nous étions au moment de la récolte de pommes de terre, de l'ensilage du maïs... », explique Ludovic Bouillet, qui produit du lait à Bousbecque. Autre contrainte : le regard des proches : « Mes parents étaient un peu réticents, lance Olivier, ils trouvaient l'idée osée. Mais pour une fois que l'on ne parle pas de nous pour une manifestation, pour se plaindre ou pour un problème, cela fait du bien. » Grâce au bouche à oreille, le calendrier est parti à un train d'enfer. Sur les 1 500 sortis il y a dix jours, il ne reste rien.
Face à ce succès, 500 autres vont être édités cette semaine afin de répondre à cette spectaculaire demande qui, a posteriori, étonne les auteurs de ce calendrier.
Article original sur La Voix du Nord
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