Une centaine d'handicapés en fauteuil roulant vont tracter un avion militaire
2011-02-15 12:12:01.609

L'évènement aura lieu ce 26 février 2011 sur l'aéroport militaire de Melsbroek en Belgique.
C'est une véritable tentative de record du monde qui fera l'évènement au sein de cette base militaire.
Une centaine de handicapés en fauteuil roulant vont tenter de tracter un Hercules C130 de la Force aérienne Belge sur une distance d'au moins 100 mètres.
Il faut dire que cet appareil dédié au transport de troupe et de matériel ne pèse pas moins de 35,8 tonnes à vide et plus de 70 tonnes à pleine charge.
Le plus difficile sera de mettre en mouvement le colosse vu la loi de l'inertie. Ce sont donc les toutes premières secondes qui devraient être cruciales.
Une fois l'avion mis en mouvement ce sera surtout un problème de coordination et de maintien de l'effort dans le temps qui sera important.
Cet évènement est organisé et mis en oeuvre par le 15ème wing de transport militaire de Melsbroek et l'association Blijf Actief, une plate-forme néerlandophone qui rassemble des personnes “ moins valides, mais actives ”.
Toutes les autorisations ont été accordées par le ministère de la Défense pour permettre la réalisation de cette tentative, fixée au samedi 26 février dans l'après-midi et pour laquelle certains des participants ont déjà commencé à s'entraîner.
En cas de réussite, le nouveau record devrait prendre place dans le Livre Guinness des records.
Article original sur Handimobility
Retour sur Rencontre-HandicapDe Paris à Lyon dans un fauteuil roulant - “Quelle galère !”
2011-02-14 11:40:05.5

La campagne Handivalides veut renverser les obstacles quotidiens sur la route des handicapés. J'ai testé le fauteuil roulant rien qu'une journée : effrayant.
8 h 30. Dans le TGV, surclassement gratuit
Je m'assois dans le fauteuil roulant en pénétrant dans la gare de Lyon, à Paris. D'un coup, j'échappe au champ de vision des passants. Première bouffée de stress. Mon défi : prendre le TGV jusqu'à Lyon et y passer une journée « ordinaire » : shopping, restaurant, tourisme. J'avance vers un guichet automatique pour retirer un billet de train. Le clavier sur l'écran est tactile. Je ne suis pas à bonne hauteur, je tape sur une lettre, c'est une autre qui apparaît. Je m'y reprends plusieurs fois. En deuxième classe, le wagon n'est pas équipé pour entrer en fauteuil. La SNCF me place en première. Surclassement gratuit. Tout roule : un agent m'accompagne, monte et abaisse les rampes et plateformes nécessaires pour m'installer dans le train. Seules quatre places sont réservées aux invalides. Par chance, je suis seule à voyager en fauteuil ce jour-là.
9 h 50. Vingt minutes pour descendre dans le métro
Arrivée en gare de la Part-Dieu, à Lyon, je cherche l'office de tourisme. Il faut prendre le métro jusqu'à Bellecour. Sur le parvis, je m'approche de la bouche de métro, estampillée du pictogramme bleu « handicap ». Devant moi, seuls un escalier et deux escalators plongent dans les entrailles de la place… Retour en gare, à la recherche d'un ascenseur. « A une cinquantaine de mètres », me dit-on. Je finis par le trouver. Sur la porte, une pancarte « Bienvenue, validez votre ticket de métro, cela commandera l'appel de votre ascenseur ». Mais je n'ai pas encore de ticket ! Je pensais l'acheter dans le métro, comme n'importe quel passant. Retour en gare. Vingt minutes perdues pour descendre, finalement, dans le métro. Ascenseur et voie d'accès vont devenir mon obsession de la journée. L'esprit n'est jamais en repos. Il n'est que midi, je suis déjà épuisée mentalement.
12 h 15. Des marches partout !
Première balade, dans le quartier Bellecour. Certaines rues sont légèrement en pente et les dénivelés nombreux. Un détail insignifiant, mais pas lorsque l'on doit rouler en fauteuil. Je décide de prendre de l'argent au distributeur. Une marche m'empêche de m'en rapprocher. De toute façon, l'écran est trop haut, je ne peux pas le voir. J'observe avec envie les magasins de la rue piétonne Victor-Hugo : peine perdue ! Pratiquement partout, il y a plusieurs marches à l'entrée. Même la pharmacie. Les passants me jettent des regards furtifs. Si je leur demande, ils m'aident bien volontiers. Mais personne ne se propose spontanément.
J'aperçois le « pavillon de tourisme » sur la place Bellecour. Il y a bien une rampe mais un chantier en bloque l'accès. Il faut aller un peu plus loin pour trouver un autre office de tourisme. On me renseigne sur les expositions. Va pour le musée du cinéma ! L'employée grimace : « Ce n'est pas possible pour les handicapés. Il est situé dans un château où ont vécu les frères Lumière et vu l'ancienneté du bâtiment, ils n'ont pas pu l'adapter… » La faim aidant, je me contente d'un guide des restaurants lyonnais où sont indiqués les lieux accessibles aux handicapés. Je choisis une brasserie, non loin.
14 heures. Trouver des toilettes, mission impossible
A l'approche du fauteuil, un serveur installe une planche en bois pour passer la marche d'entrée. Mais pour aller aux toilettes, silence gêné. On me demande de patienter avant de m'expliquer : il y a trop de marches, impossible d'accéder. Je montre le guide les classant parmi les établissements adaptés. Le serveur s'excuse, mais ne propose pas de solution. Je sors en trombe, il faut vraiment trouver des toilettes. J'entre dans la Fnac. Il y a un ascenseur ! Et des toilettes pour handicapés ! Mais la serrure est cassée, la porte ne ferme pas… Pas envie de demander de l'aide à un client. Tant pis
15 heures. Shopping très sélectif
Brève incursion dans un centre commercial. Même le coiffeur affiche le panonceau d'accessibilité. A mon approche, pourtant, instant de panique au comptoir d'accueil. Il faut aller chercher la responsable, qui concède : « On pourra se débrouiller. » Dans les magasins, je me contente de choisir ce qui est à ma hauteur. Quant aux cabines d'essayage, celles, plus larges, réservées aux handicapés, servent souvent de débarras à un monceau de cartons.
L'heure du retour vers Paris approche, je prends un bus. Le conducteur abaisse une rampe. Facile. Un emplacement est réservé. Deux mamans à poussettes montent et me demandent de me décaler. Je bouge mon fauteuil tant bien que mal.
18 heures. Les pavés de Paris…
Retour en train. Il y a foule pour monter. Tandis qu'un agent m'installe une rampe, certains n'ont pas vu et poussent pour avancer plus vite. Pourtant, le train ne part que dans vingt minutes… Je réalise que je n'ai croisé que deux personnes handicapées dans la journée. L'une d'elles, 22 ans, m'a confié : « Dans trente ans, je n'aurai plus le courage de sortir de chez moi ». J'arrive à Paris, le mental épuisé. Les pavés, quel calvaire. Les trottoirs sont étroits. Un vélo, puis un scooter mal garé, me bloquent le passage.
En bas de chez moi, je n'ai d'autre choix que de me lever de mon fauteuil devant les hautes marches du porche. Je ne me retourne pas, pour ne pas voir les gens ébahis de me voir soudainement marcher.
Article original sur France soir
Retour sur Rencontre-HandicapDes chiens sourds pour accompagner des enfants sourds
2011-02-11 10:26:35.843

La plupart des gens sont réticents à adopter un chien sourd, notamment car il sera beaucoup plus difficile à éduquer, mais qu'en est-il si vous êtes vous-même sourd ? L'idée a pris forme dans la tête de prisonniers du Missouri (USA) qui ont appris la langue des signes à un Teckel atteint de surdité.
Après avoir enseigné des mots élémentaires en langue des signes au Teckel nommé Sparky, ils l'ont proposé à l'adoption à une école pour enfants sourds. Aujourd'hui Sparky vit avec les écoliers et a appris de nouveaux mots en langue des signes.
L'opération est un tel succès qu'un autre chien sourd, un Boston terrier du nom de Petie, pourrait rejoindre l'école. La directrice a jugé que l'arrivée du chien offrirait une bonne leçon d'apprentissage aux enfants sourds.
Sparky répond aux signes « assis », « stop », « couché », « donne la patte » et il travaille avec les enfants pour apprendre les mots « nourriture » et « dehors ».
Ces 2 chiens sourds qui comprennent la langue des signes font partie du programme « Chiots pour la parole » d'une prison du Missouri. Les détenus entraînent des animaux à problèmes que personne ne veut adopter et qui sont à 2 doigts d'être euthanasiés. Une coordinatrice qualifie le programme de merveilleux : « Les résultats surpassent ce que l'on attendait. Leur objectif est vraiment de trouver un toit à ces chiens. »
Introduire des animaux de compagnie dans la prison, c'est une idée qui a déjà fait son chemin. On ne peut que saluer ce genre de démarches !
Article original sur Wamiz
Retour sur Rencontre-HandicapUn handicapé mental britannique interdit de relations homosexuelles par un juge
2011-02-10 11:33:13.968

Une cour de justice britannique a interdit à un homme adulte d'avoir des relations sexuelles pour cause de quotient intellectuel trop bas.
Alan, un homme de 41 ans dont le quotient intellectuel s'élève à 48 - soit moins de la moitié du QI standard, fixé à 100 -, a été interdit de relations sexuelles par une haute cour de justice britannique. Le tribunal en charge de l'affaire situé au nord de Londres l'a ainsi jugé incapable de comprendre ses actions et les risques que pouvaient poser de telles actions pour sa santé. La procédure judiciaire à l'encontre d'Alan a été intentée par la municipalité qui l'héberge, après qu'il a développé une relation sexuelle avec un autre homme, Kieron, vivant dans le même foyer municipal que lui.
Alan, qui est décrit comme "sociable" et "physiquement capable", a par ailleurs été accusé de faire des gestes indécents à l'encontre d'enfants, dans un bus et chez un dentiste, même si ces actes n'ont pas fait l'objet d'une procédure policière. Selon le quotidien The Daily Telegraph, qui a révélé les détails de ce cas très particulier, Alan fait ainsi désormais l'objet d'une surveillance constante de la part de la municipalité qui l'héberge, dont les responsables ont décrit la "vigueur de ses pulsions sexuelles" comme étant "déplacée". Alan se trouve donc privé de toute activité sexuelle, mis à part quand il est seul dans sa chambre, et ses contacts avec Kieron sont désormais limités.
Des cours d'éducation sexuelle
Le juge en charge de l'affaire a basé sa décision sur "l'incapacité mentale" d'Alan de comprendre "la mécanique de l'action" et ses conséquences. Il a reconnu que le cas était difficile "légalement, intellectuellement et moralement", dans la mesure où l'acte sexuel "constitue l'une des fonctions physiques de base de l'être humain", mais que la décision était prise dans l'intérêt d'Alan. Selon le psychiatre en charge d'évaluer ce dernier, il aurait ainsi déclaré qu'"il pensait que les bébés étaient livrés par des cigognes ou trouvés sous des arbustes" et que "l'acte sexuel pouvait donner des boutons ou la rougeole". Le juge a ordonné au conseil municipal de fournir à Alan des cours d'éducation sexuelle, "dans l'espoir qu'il puisse ainsi acquérir les connaissances qui lui manquent".
Le cas a été traité par la Cour de protection - une cour de justice dont les procédures ont lieu à huis clos - qui est chargée de prendre des décisions pour les personnes qui sont jugées incapables intellectuellement de décider par elles-mêmes. Cette cour de justice très particulière peut ainsi imposer à des personnes des avortements ou des opérations médicales, les forcer à utiliser des moyens de contraception ou décider de mettre fin à la vie de patients dans le coma qui ne survivent que grâce à un respirateur artificiel.
Article original sur Lepoint
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