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Rencontre handicap / Actualité du handicap

Handicap : un timbre à 35 euros pour l'accès à la justice met en colère l'APF

2012-02-21 08:44:18.484




L'APF (Association des Paralysés de France), dans un courrier adressé à Roselyne Bachelot et Michel Mercier, dénonce l'entrée en vigueur d'un droit de timbre de 35 euros, pour les personnes bénéficiaires de prestation de compensation du handicap, souhaitant saisir les juridictions en cas de litige en matière sociale.




Cette mesure a été adoptée dans le cadre de l'article 54 de la loi de finances rectificative pour 2011.




Il faut savoir que malgré l'existence de dérogations pour certaines juridictions sociales comme le Tribunal des affaires de la sécurité sociale et le Tribunal du contentieux de l'incapacité (qui ont été exonérés de cette contribution), les recours introduits devant les juridictions d'aide sociale, comme la commission départementale d'aide sociale et la commission centrale d'aide sociale, ne bénéficient pas de cette exonération. Les personnes bénéficiaires de la prestation de compensation du handicap confrontées à des litiges relatifs au versement de leur compensation devront donc s'acquitter d'un paiement de 35 euros pour pouvoir saisir la justice.




Cette mesure et l'existence de ce coût de 35 euros pour pouvoir avoir accès à la justice par les personnes handicapées a été dénoncée par l'APF qui a décidé d'envoyer un courrier à Roselyne Bachelot et Michel Mercier dont vous pourrez retrouver une copie dans un pdf accessible à partir de la page web de l'Association des Paralysés de France dédié à cette problématique.





Article original sur www.handimobility.org


Retour sur Rencontre-Handicap

Les associations de handicapés attaquent les TEC en justice

2012-02-16 10:16:17.515




Ca fait des années que certaines associations de personnes handicapées se bagarrent pour un meilleur accès aux transports en commun. La coupe est pleine : cette fois, elles vont en justice pour discrimination. C'est l'action « High-TEC : des TEC pour tous »




Des manifs, des réunions de travail, des propositions, des cahiers de recommandations… Ils ont tout essayé. L'accès aux bus pour tous n'est toujours pas garanti. Hop ! Au tribunal.

Le CAWaB, collectif d'associations de personnes à mobilité réduite, se dit TEC : Très En Colère !




La plainte des associations wallonnes et bruxelloises sera déposée contre la Société régionale wallonne du transport (SRWT), devant le tribunal de première instance de Namur pour violation de la législation anti-discrimination.



100 % d'ici 2016, mais…



« Depuis de nombreuses années, des associations défendant les personnes à mobilité réduite dénoncent le manque d'accessibilité des bus wallons. Elles s'indignent, notamment, du refus des TEC de faire monter les personnes en voiturette dans les véhicules, alors que 70 % d'entre eux sont équipés de lame d'embarquement », rappelle le CAWaB.




Le collectif sait que la SRWT est consciente du problème. Des avancées sont même enregistrées : de 70 % de bus wallons équipés, on passera à 76 % d'ici juin 2012. Et on parle de 100 % à l'horizon 2016. « Mais les directions des TEC refusent qu'on utilise ce matériel», s'énervent les associations.

Face à ce que le CAWaB considère comme de la discrimination pour «manque d'aménagements raisonnables », on passe au niveau supérieur : le tribunal.





Article original sur lavenir.net


Retour sur Rencontre-Handicap

Belgique : Teléphone vert handicap inaccessible, la suite politique

2012-02-08 08:28:58.781




Hier le journal Le Soir révélait que le numéro de téléphone vert censé centraliser toutes les demandes des personnes handicapées en Belgique était inaccessible depuis 6 mois (Lire ici). Sans sourciller, l'administration n'a pas jugé utile d'intervenir ni de trouver des solutions alternatives. Il aura donc fallu un tapage médiatique pour les autorités daignent sous la pression bouger un peu , oui mais cela suffira-t-il ?




Philippe Courard, le Secrétaire d'Etat aux handicapés reconnait un réel problème et a commandité un audit. Le sénateur André du Bus interpellera d'ailleurs ce dernier jeudi.

Philippe Courard a invité les membres du Gouvernement Fédéral à désigner une personne ressource au sein de leur cabinet. Celles-ci seront chargées de veiller au respect de la « dimension handicap« . Un bien grand terme pour un concept somme toute assez flou.





On ne peut toutefois que constater que ces dispositions semblent très « légères ». Il ne faut pas se voiler la face, la communication entre les personnes handicapées en Belgique ne pourra être rétablie qu'en dégageant les ressources budgétaires nécessaires afin de rétablir les 60 lignes d'appel comme précédemment au lieu des 40 restantes actuellement. La problématique reste liée à cet aspect financier et à la capacité technique nécessaire que pour résorber le flux d'appel. Bien sur il faudra un nombre suffisant de fonctionnaires compétents que pour répondre aux demandes des moins valides.





Bien plus compliqué de mettre en oeuvre ces mesures dans le cadre du budget d'austérité qu'à mis en place la Belgique pour résorber son déficit public.

Les personnes ressources sont donc loin, très loin d'être une pièce significative à la résolution du problème.





Plus dérangeant encore est le fait que pendant six mois les autorités SPF handicap étaient bel et bien au courant que les personnes handicapées ne pouvaient presque plus joindre l'administration et n'ont nullement réagi à la problématique ni proposé des solutions alternatives.




Il serait sans doute aussi bien utile de dégager les responsabilités qui ont permis de laisser s'installer un tel marasme et de prendre, si besoins en est, les sanctions nécessaires. Mais ce genre d'action demande un courage politique certain, le politique sera-t-il à la hauteur ? Nous verrons bien…



Au vu de ces différents éléments on ne peut que ressentir la proposition dite de la « personne ressource » comme une technique de communication plus gesticulatoire qu'efficace… Malheureusement. Reverrons nous le numéro vert reprendre ses fonctions initiales c'est à dire de faciliter la vie des personnes handicapées et de centraliser les demandes ? Aucune réponse convaincante n'est encore apportée de la part du politique.




Article original sur Handimobility


Retour sur Rencontre-Handicap

Hasta la Vista: le voyage avant la destination

2012-02-06 08:57:16.89




Le réalisateur flamand Geoffrey Enthoven vit une belle relation avec le Québec. En 2009, son film Les filles (The Over the Hill Band) a remporté le prix du public au Festival d'Abitibi-Témiscamingue. En août dernier, il a décroché le Grand prix des Amériques et le Prix du public au Festival des films du monde avec Hasta la Vista, son plus récent opus. La Presse l'a rencontré.





Tout a commencé par un documentaire britannique portant sur un jeune Anglais très handicapé qui décide de se rendre jusqu'en Espagne dans le but d'y perdre sa virginité. Là-bas existe un bordel où l'on accueille les gens tels qu'ils sont. L'homme a tellement aimé son expérience qu'il a lancé un appel sur l'internet pour se trouver des potes et y retourner. Deux autres personnes handicapées ont répondu présent. Et la chevauchée est repartie.



«Lorsque mon producteur m'a parlé de cette histoire, nous étions au bureau en train de faire la vaisselle, raconte Geoffrey Enthoven, réalisateur flamand qui signe le très hilare long métrage Hasta la Vista inspiré de cette histoire vraie. À mesure qu'il me racontait cette affaire, je voyais les images défiler. Je trouvais ça dingue. Et en même temps, très honnête. Moi aussi, lorsque j'avais 18 ans, je voulais aller en Espagne pour rencontrer une nana. Tous les jeunes font ça!»



Le réalisateur a pris contact avec les personnes à la tête du documentaire intitulé For One Night Only, dont le personnage principal est Asta Philpot. Il leur a demandé de collaborer à son film de fiction. Car plusieurs éléments ont été modifiés. À commencer par le fait que dans Hasta la Vista, les trois compères, Philippe, Jozef et Lars, quittent la Belgique pour l'Espagne à la barbe de leurs parents.



«Dans le documentaire, les parents accompagnaient les voyageurs, observe le cinéaste. Même si l'idée de base est intacte, notre histoire est bien différente de la réalité. Nous ne voulions pas répéter la même chose. Quand on fait une fiction, ça doit être un film d'aventure, qui parle ici de l'amitié, de la liberté.»



L'amitié sans aucun doute











Amitié! Le mot revient souvent dans l'entrevue. Geoffrey Enthoven est fier de constater que c'est avant tout ce sentiment humain que les spectateurs ont retenu.




«Lorsque nous avons fait des séances-tests, les gens devaient répondre à un questionnaire où il y avait des mots tels amitié, handicapés, voyage, sexualité, amour, liberté. À 95%, ils encerclaient le mot amitié. Et presque seulement ce mot. Ils oubliaient avoir affaire à des personnes handicapées.»




Au départ, M. Enthoven souhaitait faire le tournage avec des personnes handicapées. «J'étais convaincu de découvrir des talents. Mais c'était difficile, avoue-t-il. Il fallait que je sois sûr que la chimie passe entre les trois personnages, comme dans Les filles. Après quelques mois, je me suis concentré sur le personnage de Philippe. Nous avions trouvé une personne capable de jouer ce rôle. Mais le candidat proposait un personnage plutôt triste, alors que, dans le film, il est très marrant.»




Les trois acteurs du film ne sont donc pas des personnes handicapées. Ils ont toutefois plongé dans cette réalité, assure le cinéaste. «Robrecht Vanden Thoren (Philippe) a passé un mois dans un fauteuil roulant. Il lui est arrivé d'être incapable de monter sur un trottoir avec son fauteuil. Comme personne ne l'aidait, il s'est fâché, s'est levé et a poussé son fauteuil sous le regard ébahi des piétons.»




Les trois personnages ont beaucoup de caractère. Et pas toujours dans le bon sens. Enthoven a ainsi voulu montrer que chacun a ses limites.




«Dans le film, les trois garçons apprennent à rigoler de leurs limites, dit-il. Au fond, chez eux, le voyage est plus important que la destination.»




Hasta la Vista sort en salle le 30 septembre.





Article original sur La Presse


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