Suisse - Jasmin Rechsteiner nouvelle miss handicap
2010-11-24 09:11:49.734
Le titre de Miss Handicap 2010 est revenu à Jasmin Rechsteiner, une Bernoise de 29 ans qui se présentaient aux côtés de onze autres jeunes femmes handicapées âgées de 18 à 32 ans.
Elle est née avec une cyphoscoliose, une déformation multiple de la colonne vertébrale et n'entend que d'une oreille depuis une méningite contractée lors d'un séjour à l'hôpital.
Pour la deuxième année consécutive, les Suisses ont donc élu la plus belle femme «porteuse d'un handicap reconnu médicalement en suivant les mêmes règles strictes qui ont fait leur preuve lors des autres concours de beauté masculins et féminins», le but étant de sensibiliser le grand public et de montrer qu'on peut être porteuse d'un handicap et belle en même temps.
Article original sur vivrefm
Retour sur Rencontre-HandicapInterview de Marcel Nuss, défenseur de l'assistance sexuelle pour les personnes handicapées
2010-11-23 09:56:26.906
Marcel Nuss est l'un des défenseurs de l'assistance sexuelle pour les personnes handicapées et, à travers les actions du CHS, œuvre pour qu'il soit légalisé en France. Il répond aux propos de Maudy Piot qui s'insurge contre cette pratique.
Handicap.fr : Avez-vous pris connaissance de la lettre de Maudy Piot, présidente de FDFA (Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir) qui s'insurge contre l'assistance sexuelle ?
Marcel Nuss : Oui, et je regrette d'en avoir pris connaissance de manière fortuite, d'autant que Maudy Piot m'implique de façon indirecte. Ce n'est pas très élégant. Je me suis empressé de lui répondre dans la foulée. Sa lettre est un ramassis de contrevérités et de mensonges.
H : Maudy Piot vous reproche de ne pas avoir invité son association au colloque qui aura lieu le 26 nov. 2010 à Paris sur le thème « Handicap, Affectivité, sexualité, dignité ». N'avait-elle pas sa place ?
MN : Je ne suis pas l'organisateur, et je ne me suis donc pas soucié des intervenants. Mais je suis tombé des nues car à aucun moment son association n'a émis le désir de dialoguer sur cette question alors que nous avons rencontré par deux fois des représentants du mouvement du NID (contre la prostitution). Je ne suis pas du genre à refuser le dialogue, pas plus que les membres de CHS (Collectif handicaps et sexualité). Je pense que toute mauvaise foi n'a jamais fait avancer aucune cause, aussi juste soit elle. Et aucune cause ne peut satisfaire tout le monde. C'est cela la démocratie !
H : L'assistanat sexuel peut-il être assimilé à de la prostitution ?
MN : Non. La prostitution ce sont des passes de 10 minutes, des branles et des pipes pour 80 euros ! Nos accompagnants sexuels, eux, consacrent en moyenne une heure et demie à chaque personne par le biais de massages, d'attentions et, parfois seulement, de relations sexuelles. Ils se feraient bien plus d'argent avec des clients traditionnels. Ils ont été formés pendant un an aux spécificités et besoins particuliers des personnes handicapées. Le « rapport sexuel » n'est pas leur métier à plein temps. Ils sont rémunérés une centaine d'euros par séance, environ quatre fois par mois. 400 euros par mois, vous croyez vraiment qu'ils font cela pour de l'argent ?
H : Il y a néanmoins des prostituées parmi les accompagnants sexuels ?
MN : Assez peu. J'en connais une qui est encore en activité et une autre qui a arrêté depuis longtemps et qui s'implique parce qu'elle l'a choisi. Si elles font ce choix ce n'est pas pour l'argent mais par sensibilité !
H : Maudy prétend qu'elle concevrait ce principe si les accompagnants étaient bénévoles...
MN : Je connais suffisamment Maudy pour me dire que ce n'est pas elle qui a tenu ce genre de discours prôné, notamment, par le NID, et qui me laisse profondément songeur et interrogatif...
H : Elle évoque la situation dans d'autres pays. Qu'en est-il ailleurs ?
MN : Les accompagnants sexuels en Suisse romande ne relèvent plus de la prostitution, ils ont désormais un statut particulier car la spécificité de leurs services a été reconnue. Prétendre que la Suède et la Norvège sont exemplaires en matière de politique du handicap, c'est soit méconnaître les dysfonctionnements et les manquements que l'on rencontre aussi dans ces pays, soit avoir un discours partisan. Aucun pays n'est exemplaire en quelque domaine que ce soit, et Maudy Piot le sait très bien.
H : Pensez-vous que les détracteurs de l'assistance sexuelle tiennent un discours réactionnaire ?
MD : J'ai l'impression de me retrouver dans les années 70, lorsque Simone Veil (une femme !) s'était battue pour légaliser et encadrer le droit à l'avortement et à la contraception. Il ne s'agissait pas d'amener toutes les femmes à avorter mais d'éviter la souffrance de certaines. Pour moi, il ne s'agit pas d'imposer l'accompagnement sexuel mais d'offrir la possibilité d'en bénéficier à ceux qui le demandent, et ils et elles sont de plus en plus nombreux aujourd'hui. Il n'est pas « la » réponse aux souffrances affectives et sexuelles mais « une » réponse.
H : Dans ce cas pourquoi ne pas le proposer à tous ceux qui sont dans une grande solitude affective, comme les prisonniers et bien d'autres encore ?
MN : C'est encore une fois l'un des arguments du NID. Mais pourquoi pas ? Je suis persuadé que dans 30 ou 40 ans, on y arrivera. La misère affective et sexuelle en France est terrible, et touche également les femmes. Trois millions de personnes vivent seules. Le problème pour les personnes handicapées, c'est que certaines n'ont pas les moyens physiques de se masturber car elles sont coupées de leur corps.
H : Et pouvoir se masturber ou avoir des relations sexuelles, c'est indispensable ?
MN : Evidemment ! Une abstinence contrainte peut rendre fou ! C'est une immense souffrance, à la fois physiologique, à cause du refoulement, mais aussi psychologique. Alors que fait Maudy Piot, qui pourtant défend le droits des femmes, de toutes ces mères qui, en désespoir de cause, masturbent leur enfant ?
H : L'abstinence peut donc engendrer de la violence ?
MN : Oui, bien sûr. Cela a été démontré de façon formelle, notamment dans le cas de certaines maladies mentales. Grâce à l'accompagnement sexuel, cette violence disparaît. J'ai vécu cela de 20 à 23 ans. Je me souviens dans quel état j'étais : agressif, dur à vivre...
H : Vous défendez donc une loi qui légaliserait l'accompagnement sexuel en France ?
MN : Oui. Je ferai tout pour défendre non « une loi à part, une loi indigne » mais une loi citoyenne et démocratique qui proposera une dérogation, une exception, sans pour autant être la porte ouverte à une légalisation de la prostitution et du proxénétisme.
Article original sur handicap.fr
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec un jeune pianiste handicapé qui débute une tournée mondiale
2010-11-22 08:22:05.031
MUSIQUE - Il joue avec ses orteils...
En voilà un qui ne joue pas comme un pied. Liu Wei, le jeune pianiste chinois sans bras révélé par l'émission Incroyable talent en Chine, s'apprête à partir en tournée mondiale pour présenter son art de jouer avec les orteils.
Le jeune homme a perdu accidentellement ses deux bras à l'âge de dix ans. Pour accomplir les tâches de la vie de tous les jours, il a besoin d'aide, mais il a appris à jouer seul du piano dès l'âge de 5 ans. Il consacre jusqu'à sept heures par jour à son art.
«Pas différent des autres»
«J'ai l'impression que je ne suis pas différent des autres. J'ai perdu mes deux bras, mais je peux quand même faire ce que j'aime. Je suppose que c'est ce que les autres apprécient à mon sujet», a déclaré le virtuose. Jimi Hendrix jouait bien de la guitare avec ses dents, et d'autres ont appris à le faire avec leurs pieds.
Liu Wei a acquis une notoriété mondiale grâce aux vidéos de ses exploits qui ont circulé sur Youtube et les réseaux sociaux. Sa tournée, dont les détails ne sont pas encore connus, le mènera notamment à Paris, à Vienne, à Hong Kong et à Taipeh.
Article original sur 20minutes
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec une lycéenne handicapée désirant devenir infirmière
2010-11-19 10:07:47.812
Dans quelques années, LéaGouverneur, lycéenne âgée de 17 ans scolarisée à Saint-Brieuc, pourrait bien être la première infirmière sourde en Bretagne. Ou plutôt, sera; car sa détermination est impressionnante.
Elle fait preuve d'une détermination à la hauteur de son beau et large sourire. De ce genre de sourire qui convainc un interlocuteur en moins de deux secondes. «C'est Léa qui a fait tout le travail», confie Bénédicte Sauer, directrice d'«Osons l'égalité», association qui aide des jeunes souffrant d'un handicap à bâtir un projet professionnel.
"Vivre ma vie"
Face à la motivation de la jeune fille, lors d'un entretien au printemps, la responsable des infirmières à l'hôpital de Saint-Brieuc n'a pas hésité longtemps. Malgré son handicap, elle lui a proposé un stage de deux jours dans le service de gastro-entérologie. Puis, pendant les vacances de la Toussaint, la rencontre avec le Dr Ridoux, responsable de l'unité d'accueil de personnes sourdes au CHU de Ponchaillou à Rennes, d'une aide-soignante, d'une psychologue et d'une conseillère en économie sociale et familiale, toutes trois souffrant de surdité, a été déterminante: «Elles m'ont encouragée à vivre ce que je voulais vraiment faire et elles m'ont dit que j'y arriverai. Pour le reste, j'avais une idée assez précise des contraintes, de la pénibilité du métier d'infirmière. Cela m'a aussi permis de me rendre compte que j'aime bien l'ambiance de l'hôpital», confie Léa.
Elle a appris seule à lire sur les lèvres
Une Léa qui a toujours pris son destin en main:«Depuis toute petite, j'ai appris à lire sur les lèvres, toute seule. Par ailleurs, depuis que j'ai un implant, j'entends mieux les bruits autour de moi; avant, quand j'avais une prothèse, je n'entendais pratiquement rien». Pour autant, la jeune Pordicaise sait que son parcours sera semé d'embûches. «Je ne me fais pas de souci pour le bac et le concours d'entrée à l'école d'infirmières car elle travaille et a beaucoup d'énergie», assure Bénédicte Sauer; «mais, durant sa formation, elle sera, sans doute, amenée à travailler dans certains services au rythme intensif où les gens se parlent vite et ne prendront peut-être pas toujours le temps de lui parler en face. Il faut être sûr que Léa entende bien tout. Dans certaines unités, c'est essentiel pour le confort des patients mais aussi leur vie».
«J'y arriverai»
«Je sais qu'il y aura des obstacles. Il faudra peut-être, dans mon parcours professionnel, privilégier des secteurs d'activité plus doux, plus calmes comme celui des personnes âgées, le lycée ou exercer en libéral. Mais il n'y a pas de raison que je n'y arrive pas», affirme Léa qui a décidé d'apprendre le langage des signes, afin de pouvoir communiquer avec des personnes sourdes. «Je réussis bien à l'école, pourquoi pas dans la vie active? C'est ce que j'ai dit à mes parents quand, après la seconde, je leur ai annoncé que je voulais devenir infirmière, assure la jeune fille, et puis, à Ponchaillou, les trois professionnelles sourdes que j'ai rencontrées m'ont affirmé qu'elles sont plus attentives aux réactions des patients qu'à leurs oreilles». De toute façon, quoi qu'il arrive, Léa a décidé d'être à l'écoute des autres: «J'aimerais bien, aussi, travailler pour une association humanitaire».
Article original sur letelegramme.com
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