Ouverture des inscriptions au festival Handica-Apicil : une rencontre entre le court métrage et la thématique du handicap
2010-10-26 12:22:20.968
L'Association du Festival Handica Apicil lance la 5ème édition du festival national du court métrage HANDICA-APICIL.
Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 31 mars 2011. Le Festival du Court-Métrage Handica-Apicil a pour vocation de valoriser toutes créations audiovisuelles (fiction, documentaire, témoignage....) sur le thème du handicap.
Ses objectifs ?
Valoriser toute création audiovisuelle (fiction, documentaire, témoignage...) ayant pour thématique le handicap,
Valoriser la créativité des personnes handicapées,
Promouvoir des réalisateurs professionnels ou amateurs ayant choisi de représenter à l'écran les situations de handicap,
Sensibiliser le grand public à travers la constitution d'une vidéothèque en ligne, accessible aux particuliers comme aux professionnels.
Pour qui ?
Tous réalisateurs et producteurs : personnes physiques, institutions spécialisées ou associations, agences de presse, sociétés de production ou personnes morales ou juridiques ayant un statut ou un rôle de producteur ou de réalisateur.
Les films sont souvent les expériences et les moyens de sensibilisation les plus efficaces et permettent d'être vu par un très large public.
Les prix de l'édition 2011 :
Quatre catégories sont proposées :
- Essai: toute forme audiovisuelle (expérimentale, non narrative, etc.) évoquant une situation de handicap ou un handicap spécifique.
- Fiction: oeuvre audiovisuelle retraçant une histoire fictive, imaginée.
- Témoignage-Documentaire: oeuvre audiovisuelle mettant en scène un fait vécu par des personnes handicapées ou leurs proches, avec ou non analyse de cette situation singulière.
- Communication: oeuvre audiovisuelle ayant pour but de sensibiliser un ou des publics sur un ou plusieurs aspects d'un handicap spécifique (déficience) ou d'une situation de handicap (travail, vie quotidienne, éducation, loisirs, etc.)
Le Grand Prix du Festival ainsi que les prix des catégories Essai, Fiction, Témoignage, Documentaire et Communication seront décernés par le jury du Festival national du court métrage Handica-Apicil.
Le prix du Public sera attribué, lors d'une projection organisée à Lyon en Avril 2011, par le public.
Tous les films promus ainsi que les autres court-métrages seront présentés lors du Festival National du Court-Métrage Handica-Apicil qui aura lieu du 8 au 10 Juin 2011 pendant le salon Handica à Eurexpo Lyon.
Article original sur festival-handica
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec Mme Véronique Dubarry, adjointe au Maire de Paris en charge du Handicap, à l'occasion du Mois Extraordinaire
2010-10-25 13:28:35.703
Lancé le 19 septembre dernier par Véronique Dubarry, adjointe chargée des personnes en situation de handicap, lors du Défistival , au Champ de Mars, le mois Extra-ordinaire prendra fin le 14 novembre. Pour Véronique Dubarry « Le mois extra-ordinaire sera l'occasion pour la Ville de Paris, pour les Parisiens et les Parisiennes, les arrondissements, et les associations de se mobiliser autour du handicap. C'est un mois pour dialoguer, échanger, bousculer les préjugés et continuer à faire de Paris une ville accessible à tous, Parisiens et Parisiennes ordinaires et Parisiens et Parisiennes extra- ordinaires !». Mais qu'en est-il vraiment de la situation des parisiens en situation de Handicap? Telle est la question qu'associations et personnes handicapées se posent.
Parmi ces rendez-vous, des expositions avec notamment la photographie mise à l'honneur pour permettre aux Parisiens de s'affûter le regard vers et avec les personnes en situation de handicap : expositions en mairies d'arrondissement, au Centre de Ressources Théâtre et Handicap (CRTH) mais aussi dans le hall même de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). De nombreuses expositions de travaux en art plastique seront proposées par les mairies d'arrondissement en partenariat avec des établissements et des associations…Des films et des débats : Cycle « Politiquement incorrect : jusqu'où peut-on rire du handicap ?» (26 octobre à l'Hôtel de Ville).
Le 14 novembre, en partenariat avec la Mairie de Paris, l'association Jaccede organisera la « Journée de l'Accessibilité ». Par équipe de trois, les « jaccedeurs » viendront à la rencontre de commerçants parisiens pour les sensibiliser à l'intérêt pour tous de rendre leur établissement accessible. C'est en compagnie des Conseillers de quartier que les bénévoles de l'association mèneront cette action.
Entretien avec Mme Dubarry Adjointe au Maire en Charge du Handicap
Mme Véronique Dubarry Adjointe au maire de Paris et en charge des questions liées au handicap nous explique les raisons et sa vision d'une telle manifestation et revient aussi sur la condamnation de la ville concernant l'accessibilité…
- Pouvez-vous nous dire l'utilité réelle d'une telle manifestation et ce que la ville de Paris en attend ?
Véronique Dubarry - Le Mois Extra-ordinaire c'est la volonté de sortir d'une vision un peu enfermante du handicap, c'est avant toute chose se faire plaisir, partager, découvrir ensemble et se retrouver autour d'événements sportifs, culturels… Qu'ils soient portés par des personnes en situation de handicap ou créés pour les personnes en situation de handicap. Le maître mot de ce mois est « plaisir », nous devons avoir du plaisir à être ensemble. C'est en donnant envie que nous pourrons bousculer les préjugés et favoriser les rencontres.
Alors il y a t-il une « utilité réelle » ? Je ne sais pas mais en tout cas ce dont je suis sûre c'est que ce mois sera riche de rencontres.
- Continuer à faire de Paris une ville accessible, oui, mais que répondez-vous à ceux qui vous font condamner sur ces questions? Alors qu'il reste moins de 2000 jours avant 2015 pour répondre aux exigences de la loi ?
Véronique Dubarry - Je ne vous ferai pas un grand discours sur tout ce que la Ville a mis en place en matière d'accessibilité… je ne me gargarisai pas de nos réussites. Car si elles sont certaines le chemin est encore long et le temps nous est compté comme vous le soulignez. Non, Paris n'est pas accessible, ce n'est pas une injure que de le dire. Tout un chacun peut l'éprouver au quotidien dans ses déplacements. Mais oui nous continuons à y oeuvrer, la Ville a mobilisé plus de 17 millions d'euros en 2009 pour rendre Paris plus accessible (aménagement de voirie, travaux dans les écoles, les mairies d'arrondissements, etc.). Nous devons continuer à mobiliser nos partenaires comme les transporteurs, la Préfecture de Police qui a compétence sur les commerces…Paris est une grande ville où les compétences sont partagées, c'est parfois long et difficile de se mettre d'accord et d'avancer de concert.
Je ne blâmerai pas ceux qui nous font condamner, j'ai immédiatement déclaré que la Ville ne fera pas appel de cette décision. Ce sont aussi des aiguillons, parfois un peu tatillons, ils mettent le doigt là où ça fait mal. Ils sont dans leur rôle.
Mais l'accessibilité ne se limite pas à la voirie ou aux bâtiments, c'est aussi permettre l'accès à la culture, au loisirs, à la formation. Car un musée accessible ne vous servira à rien si l'accès à ces oeuvres reste limité à une partie de la population… C'est cela que de parler d'accessibilité universelle.
- Dialoguer, échanger, bousculer les préjugés pensez-vous que cela soit vraiment possible?
Véronique Dubarry - « Bousculer » les préjugés c'est encore trop gentil… Malheureusement les préjugés ont la vie dure et les injonctions d'insertion, d'inclusion n'y changeront pas grand chose. Il ne suffit pas de dire « Changeons de regard sur le handicap » il faut que cela ait un sens, une portée réelle, que les porteurs même de ce concept en soient intimement persuadés. Cela ne se décrète pas, mais se vit au quotidien. J'entends encore trop souvent, y compris de la part de certaines associations, des choses aberrantes, des « handicaps » qui s'excluent les uns les autres… Alors la municipalité peut bien faire tout ce qu'elle veut, faire des forums, délivrer des « Trophées » mais cette inclusion ne sera possible qu'avec la mobilisation totale de la société civile notamment par les associations elles-mêmes.
Article original sur france-handicap
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec l'association "Lumière pour le monde" qui soutient une école africaine pour enfants handicapés
2010-10-22 14:19:21.531
“Lumière pour le monde” Belgique soutient une école à Kibeho, non loin de Butare.
A une vitesse impressionnante, ses petits doigts agiles glissent sur les fiches de carton jaune perforées en langage Braille. Et, visiblement, il s'en donne à cœur joie : "Present form : I go, you go, she goes Past form : I went " Donatien Kamuhanda a 8 ans. De par sa petite taille, on lui en donnerait plutôt 5. "Il souffre de la "maladie des petits yeux"; ils ne se sont pas bien développés, nous explique discrètement Sister Raphaella, responsable de l'école pour enfants aveugles de Kibeho, un projet soutenu par l'association "Lumière pour le monde".
Pour rejoindre cet endroit perché en haut d'une colline, il faut emprunter une piste sinueuse à la sortie de Butare. Après une bonne demi-heure de route à travers champs, forêts et marais, les bâtiments nouvellement construits et en construction apparaissent. Surplombant une verte vallée, ils accueillent aujourd'hui 58 jeunes aveugles ou très malvoyants, trois sœurs polonaises Franciscaines Servantes de la Croix, des éducateurs et des professeurs. Fonctionnant à l'heure actuelle avec des classes de 1re et 2e années primaires, l'école qui est amenée à s'étendre disposera, à terme, d'une capacité d'accueil pour une centaine d'élèves.
"Nous travaillons ici, en partenariat avec quelques professeurs aveugles, pour préparer ces élèves à leur intégration dans une école secondaire de proximité où il nous serait encore possible d'intervenir en cas de nécessité, puis à l'université, nous explique Sister Raphaella, nous les éduquons également à la vie s ociale en général en leur confiant par exemple certaines tâches ménagères, comme la vaisselle, la cuisine Ces enfants viennent pour la plupart de familles très pauvres qui, éprouvant un sentiment de honte par rapport au handicap de leur enfant, préfèrent parfois le cacher; certains d'entre eux ont été vraiment rejetés par les leurs, comme cette petite fille, là, qui a développé des troubles du comportement. Elle était attachée avec une corde à un piquet avec les chèvres "
Difficile d'imaginer le passé de ces petits - Anitha, Bernadette, Clémentine, Albert, Agnes - joliment vêtus d'un uniforme à carreaux écossais, qui rient, jouent, chantent, dansent et courent dans les allées pentues et escarpées qui bordent l'école, comme n'importe quel enfant. Ou presque.
"En Afrique, chaque enfant aveugle, ou du moins la grande majorité, est le résultat d'un système de santé qui a failli, parce qu'une vaccination n'a pas été faite, parce qu'un médicament n'a pas été administré à temps , nous explique Geert Vanneste, responsable des projets auprès de "Lumière pour le monde", sur les 37 millions de personnes aveugles dans le monde, 85 % vivent dans les pays en développement. La pauvreté en est la cause principale"
Au Rwanda, 12 enfants ne survivent pas au-delà de 5 ans. "Les enfants aveugles, qui représentent une charge et un gros investissement pour la famille, ont donc encore moins de chances de passer ce cap, poursuit le responsable belge, c'est pourquoi notre organisation s'est donné comme mission prioritaire de contribuer à la prévention et au traitement de la cécité en Afrique, tout en restant fidèle à nos principes". L'un d'eux consiste à accompagner ces personnes sur le chemin qui mène à l'autonomie par la mise en place de structures permanentes et de formations de collaborateurs locaux.
"Car si voir à nouveau est une chose, vivre de nouveau et retrouver son autonomie en est une autre, dit encore Geert Vanneste, quand un membre est aveugle dans un foyer, c'est toute la famille qui est handicapée. Et quand on sait que 80 % de ces aveugles pourraient recouvrer la vue "
Article original sur lalibre.be
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec Stefanie Blain qui fait parler des enfants emmurés dans leurs corps à cause de lourds handicaps
2010-10-21 11:25:10.843
MONTREAL- Des enfants emmurés dans leurs corps à cause d'handicaps très lourds ont réussi à exprimer ce qu'ils ressentaient, grâce à la traduction de leurs signaux physiologiques en musique, une avancée technologique qui pourrait briser le monde du silence de millions de malades.
Stefanie Blain a étudié pendant plus de cinq ans le contact entre ces enfants lourdement handicapés et leurs parents, dans le cadre de son doctorat au centre de rééducation pour enfants Holland Bloorview de Toronto.
"Ils peuvent -lire- leurs enfants par un minuscule mouvement de lèvres, ou parce que leur respiration a changé", a-t-elle raconté lors de la conférence TEDx "Design pour la santé" qui se tenait à Montréal.
En mesurant ces signaux physiologiques infimes, Stefanie Blain a réussi à montrer que Max, un adolescent de 15 ans qui n'a jamais manifesté le moindre signe d'attention, s'anime quand il voit passer son jouet préféré.
Même entièrement paralysé, le corps continue à réagir par sa température, la sueur, les battements du coeur et le rythme cardiaque, a-t-elle expliqué.
"Mais mes courbes et simulations en 3D ne parlaient à personne", dit en souriant la jeune femme aux traits asiatiques. Musicienne, elle a écrit un programme informatique pour convertir ses mesures en sons.
"Cet autre enfant, qu'on croyait constamment endormi, a commencé à émettre une -chanson biologique- quand les clowns sont arrivés dans sa chambre. C'était la première fois que ses parents et les personnels soignants réalisaient qu'il a conscience du monde qui l'entoure."
Le logiciel qu'elle a créé déchiffre les signaux physiologiques et les traduit en termes de commandes informatiques, produisant un large spectre de tonalités, peut-on lire sur Bloom, le blog du centre hospitalier Bloorview.
Les sons produits vont des notes graves et douces quand l'individu est calme, à des tonalités élevées et chantantes quand il pense à quelque chose de plaisant.
"Chaque chanson est unique", souligne Stefanie Blain.
"Imaginez: quand je suis arrivée, le couloir silencieux de l'hôpital menait aux chambres d'enfants qui ne peuvent ni bouger, ni parler, ni même avoir une expression faciale", a-t-elle décrit au début de sa présentation.
"Imaginez ce couloir maintenant, imaginez ces parents qui peuvent réellement connaître leur enfant", a-t-elle conclu, pleine d'espoir.
A terme, l'équipe du centre, menée par le Dr Tom Chau, souhaiterait donner la possibilité aux enfants de "dire" oui ou non, voire de sélectionner des boutons pour contrôler un ordinateur ou une télévision, lit-on encore sur le blog.
Stefanie Blain espère publier ses résultats dans une revue scientifique d'ici un an environ, pour pouvoir ensuite mettre en oeuvre son programme dans d'autres hôpitaux. "Cela permettra aussi aux personnes incapables de parler à cause d'accidents d'exprimer ce qu'ils ressentent", a-t-elle conclu.
Article original sur yahoo.com
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