2014-04-02 14:57:14.053

Marianne : Alors là je fais les courses tout-à-fait normalement, mais ça n'est pas toujours le cas. La première fois que je me suis retrouvée dans un supermarché complètement tétanisée bloquée, c'était en Corse, je venais de prendre le bateau, j'arrivais en famille.

Tout allait bien, enfin ça n'allait pas très bien depuis quelques mois, mais bon je survivais. Je suis arrivée dans le supermarché, et là j'étais devant le rayon charcuterie. Et là c'était impossible, je ne pouvais rien acheter. Rien acheter, déjà car impossible de choisir.

Impossible de projeter ce qu'on va manger, et impossible de dépenser d'argent aussi. Moi qui ne suis pas particulièrement radin, d'un coup on est ruiné, et je ne pouvais pas acheter trois tranches de jambon pour mes enfants ça n'était pas possible.

Donc je suis repartie j'ai pris la voiture, je n'arrivais même plus à conduire. Et je suis arrivée, j'ai dis à mon mari qu'il n'y avait rien à manger. Et là ont commencé quinze jours absolument horribles, où je ne dormais plus du tout. J'étais dans une insomnie totale.

Dans l'obsession totale, de choses complètement sans importance, mais qui prenaient des proportions totalement délirantes la nuit. Et la c'est la première fois où je me suis dit : je deviens folle.

67 ans, retraitée, bipolaire, Denise a emménagé à Lilles il y a six ans, après la mort de son mari. En pleine connaissance d'une maladie qui la poursuit depuis l'enfance. Les premiers symptômes de sa bipolarité, Denise, les a encore bien en tête.

Denis : Ma première dépression, j'ai dû la faire je devais avoir dix ans et demi. C'est à la suite d'un déménagement, qui m'a beaucoup stressée, puisque nous n'avions pas été prévenus du déménagement. Les arbres étaient tristes, moi aussi.

On est arrivé de pleine ville, alors que je sortais de la campagne, avec les bois, la Seine, où j'allais pêcher. C'est sur un banc comme ça que j'allais m'asseoir. En faisant bien attention, en tournant la tête à chaque fois que quelqu'un passe à côté de moi.

Pour ne pas qu'on me voit pleurer, parce que, quand je pleurais chez moi, c'était la catastrophe. Mon père ne comprenait pas, et il pouvait devenir violent. J'avais pas intérêt à faire la moindre petite bêtise. Alors ça accentuait encoremon stress, et ça accentuait encore la dépression.

Et comme inconsciemment je savais qu'il fallait que j'évacue, je venais me réfugier dans un jardin comme ça. Et la je pleurais, je pouvais pleurer comme ça pendant des heures.

Source : http://www.france5.fr/emission/de-lombre-la-lumiere-paroles-de-bipolaires/diffusion-du-18-03-2014-20h35

2014-03-24 11:53:41.538

Première femme : Je me rappelle précisément de la première fois où j'ai appelé ma mère et je lui ai dis : maman, je suis en devenir folle.

Deuxième femme : J'ai eu des crises de violence verbale, où j'ai dis des choses que... Maintenant je suis horrifiée à l'idée de les avoir dites.

Troisième femme : J'avais repéré un arbre dans la forêt plus haut là, je m"étais dit je vais foncer dans l'arbre, sans ceinture et puis boom.

Premier homme : Je me voyais sauter par la fenêtre, je me voyais me pendre. J'avais des persuasions physiques et des visions tellement fortes, que j'étais obligé de m'attacher dans une baignoire.

Deuxième homme : Dix ans de dépression, ce sont dix ans de totalement perdus tout simplement. Je ne vois pas le bénéfice que j'en tire de ça.

Il existe une montagne russe, dans laquelle embarquent malgré des millions de gens. Il existe une maladie, autrefois appelée psychose maniaco-dépressive. Avec ses sommets, et ses abysses. Ces périodes d'exaltation intense, et ces phases de profondes dépressions. Une maladie fière de ses grands noms : Marylin, Chruchill, Napoléon, Schumann, Brando, De Gaulles. Une maladie reprise par Hollywood : Happyness Therapy, des séries télé : Homeland, une maladie qui touche 1% de la population mondiale. 600 000 personnes en France. Et qui projette ces victimes, les bipolaires, dans une dimension de grande souffrance.

Architecte, décoratrice, graphiste, Marianne, 51 ans, divorcée, deux enfants, et bipolaire, a ressenti la maladie pour la première fois, au détour d'une simple course.

Source : http://www.france5.fr/emission/de-lombre-la-lumiere-paroles-de-bipolaires/diffusion-du-18-03-2014-20h35

2014-03-20 11:01:28.884

Dans un contexte dans lequel la communication entre les différentes parties prenantes d'une interaction est largement simplifiée par la technologie, le recours aux SMS, réseaux sociaux et autres méthodes de contact détourné deviennent de plus en plus répandues. La présence d'écrans interposés est un élément réconfortant, qui permet de relativiser certaines dispositions psychologiques néfastes à la démonstration d'un certain charisme, comme la timidité ou le manque de spontanéité.

Cependant, tout n'est pas si facile lorsqu'on désire séduire une fille par SMS. Certains risques existent. Le paradoxe ? Sans doute le fait que ces derniers sont beaucoup moins présents dans la sphère réelle… soyez les bienvenus au XXIe siècle !

Quoi qu'il en soit, voici trois conseils vitaux pour ne pas tomber dans les écueils qui pourraient empêcher votre approche de fonctionner. Ensemble, nous allons maintenant développer une réflexion qui je l'espère, vous permettra de comprendre dans quelle mesure et sous quelles conditions vous pourrez effectivement séduire par SMS.

Le texto est une arme qui semble à première vue redoutable : il permet de flirter, de sexualiser une discussion très simplement, de taquiner, de créer de l'attente et une notion de connivence avec la demoiselle ciblée par vos envois.

Le problème ? C'est justement l'absence de matérialité de votre interaction. Le monde virtuel est bien différent du monde réel. À terme, ne vous enfermant que dans une logique de composition de messages réciproques, vous pourriez vite faire basculer votre relation dans une sorte d'autosuffisance, rendant les rencontres réelles frustrantes, presque inutiles.

Comme en toute chose, l'abus est donc dangereux. Et puis c'est sans même parler des autres obstacles favorisés par le flirt virtuel. Lorsqu'on décide de véritablement séduire une fille par SMS, on s'interdit de diffuser de sincères émotions (oui les smileys existent… mais vient un moment où vous devez démontrer à votre dulcinée que vous avez dépassé le stade de l'école primaire !).

Les images de personne « needy » et immature vous gâtent au moment où vous optez pour une stratégie si éloignée du contact direct. Mon premier conseil pour séduire une fille par SMS ? Ne pas en abuser ! Les textos sont des aides, des béquilles permettant de nourrir une tension sexuelle et une attirance préexistante. En faire votre arme de prédilection, c'est vous éloigner à tout jamais de l'image d'Alpha.

Un jeune homme qui veut séduire une fille par SMS gagne en réalité à faire preuve de distance et à se comporter comme une personne sensée, capable de faire la part des choses et de ne pas se jeter sur son téléphone lorsqu'il se met à vibrer.

Parmi les règles fondamentales pour stimuler un véritable désir, l'attente est sans doute l'une des plus importantes. En répondant instantanément à vos messages, vous démontrez que vous êtes disponible, presque obnubilé par la demoiselle qui vous intéresse. N'avez-vous pas de vie ? N'êtes-vous pas un homme proactif aimant le défi, le challenge et à l'existence bien remplie ?

Le doute est une arme. Vous devez le laisser s'installer. Sans quoi, vous pouvez être certain que la demoiselle finira par se désintéresser de vous. De même, vous ne serez jamais trop lourd. Entendez par là qu'après un envoi auquel on ne vous aura pas répondu, vous ne rédigerez pas de relance. Vous ne voudriez tout de même pas passer pour un gros lourd, pas vrai ?

Voyez plutôt le fait de séduire une fille par SMS comme un jeu du chat et de la souris ou une séance de pêche : vous envoyez l'appât en attendant que cela morde, ni plus, ni moins et sans jamais gaver le poisson, qui n'aurait alors plus aucun intérêt à saisir votre ligne.

Si c'est l'image d'un véritable homme séduisant et intéressant que vous souhaitez construire à travers un échange virtuel comme celui que nous décrivons, certaines règles seront à suivre. Vous allez devoir vous démarquer de la personnalité de l'adolescent excité au profit de celle de l'homme assumé.

Ainsi, le style de vos SMS sera travaillé. Vous vous relirez pour éviter les fautes. Les abréviations et autres signes de potentielles lacunes dans votre culture générale sont à éviter. Pas de « tkt », « quoi de 9 » ou de « ptdr ». Allez-y aussi très doucement sur les smileys.

Autant que possible, vous ferez donc des phrases correctes, en bon français. Et si on vous répond avec un langage texto ? Ne changez rien, cela vous permettra de prendre le pas sur votre cible et de rester dans la définition du charisme et du sérieux.

Enfin, plutôt que de répondre aux avances la femme convoitée, vous devriez créer les conditions vous permettant de vous ériger à ses yeux comme un véritable gentleman aux intentions opaques. Lorsque vous voulez séduire une fille par SMS, vous devez constamment la pousser à se demander si elle vous fait véritablement de l'effet ou si vous n'êtes rien d'autre qu'une personne agréable, aux capacités relationnelles indiscutables.

Dans cette optique, il est alors recommandé de justifier vos envois de manière crédible. Appuyez-vous sur une observation (réelle ou inventée) pour toucher votre cible. Par exemple, un SMS de ce style : « Coucou ! Je viens de voir le petit pull rouge que tu portais l'autre fois en vitrine… Tu m'avais caché l'avoir acheté dans une boutique si renommée. Je vois que madame a des goûts de luxe. Rassurant ! » sera bien plus efficace que quelque chose dans ce goût-là : « Tu es tellement belle. Je pense à toi tout le temps. Je rêve de toi ma princesse ».

La curiosité, la classe, le bon goût et l'indisponibilité sont les clés pour séduire une fille par SMS. Ces valeurs créent une impatience, une volonté de matérialiser une rencontre. Vous ne pourrez pas dire que vous n'étiez pas prévenu !

2014-03-17 12:42:51.886

C. Bougnot : Voici le témoignage de Richard Anou, un Chef, un passionné de cuisine et d'amour. Vous pouvez témoigner comme lui. Quel lien y-a-t-il entre la cuisine et l'intimité ? Comment conquérir le coeur d'une femme grâce à de bons petits plats ? Voici ce qu'on pourrait appeler le théorème de Richard.

R. Anou : Entre l'amour, et la cuisine, c'est une relation très intime. C'est ce que je pratique, avec mon amie, c'est-à-dire : avant de découvrir le corps, les parfums corporels, il y a je dirai des préliminaires au niveau de la table. Dans un premier temps, quand je reçois mon amie, il y a d'abord la dégustation de quelque vin, pour éveiller l'appétit. Et puis on va discuter de ce vin, de la journée. En même temps dans la journée, jaurai probablement préparé l'entrée, le plat de résistance et le dessert. Donc en fait c'est une invitation à l'amour que l'on fait. Et on découvre l'autre justement, au travers de ces échanges.

Au début ce sont des regards, avec les premiers verres, et puis comme ça sur la table, il peut y avoir quelques caresses. On va commencer à approcher. C'est un échange, et cet échange c'est avant tout autour des mets, des plats que j'ai préparés. Lorsque l'on veut faire plaisir au niveau culinaire, il faut toujours demander à l'autre, ce qu'il aimerait manger, et pas soi-même. Donc c'est avant tout une manière de faire plaisir, et de permettre à l'autre de rentrer dans mon univers, également de rentrer dans son univers. Quand on est à table ça peut durer parfois 1h30, 2h voire 3h donc c'est un réel échange, et après il y a des regards qui se croisent, il y a des caresses.

On sent également un espèce d'ambiance, chaleureuse qui se créé, et puis après on va dans l'intimité. Quand on quitte la table, pour justement entrer dans l'univers de la chambre, qui est un univers feutré, très tendre, où là s'expriment, je dirais d'autres sens, mais la cuisine, l'intimité et l'amour, je pense que ce sont des choses qui sont très liées, qui sont très intimes, et on ne peut pas, en tous cas pour ma part, je ne peux pas dissocier l'un de l'autre. La nourriture, je dirais c'est la première chose que l'on va partager avec l'autre, avant de rentrer dans l'intimité, avant de le prendre dans ses bras, de l'embrasser, et de l'aimer.

La sexualité, c'est comme la cuisine, c'est-à-dire que quand on rencontre quelqu'un, il faut savoir mélanger les ingrédients.